ÉDITORIAL • 29 MARS 2025
Réalisé sous l’égide de l’ONU, le rapport annuel sur le bonheur permet de prendre le pouls du bien-être à l’échelle mondiale. Cette année encore, force est de constater qu’il fait mieux vivre dans certaines contrées que dans d’autres et que, pour ne pas déroger à la règle et pour la huitième année consécutive, la Finlande mène la danse des pays les plus heureux. Si les variables habituelles (bien-être, PIB par habitant, âge, espérance de vie en bonne santé…) ont été prises en compte, le millésime 2025 met aussi en exergue comment les liens sociaux, la générosité et l’entraide contribuent à la qualité de vie. À ce titre et pour la première fois, les chercheurs ont analysé la propension à partager ses repas avec autrui comme indicateur de connexion sociale ou, a contrario, d’isolement et de solitude. La corrélation est sans appel: s’asseoir ensemble à une même table, partager régulièrement un repas et converser avec autrui renforce la cohésion sociale et le sentiment d’appartenance. Le nombre croissant de personnes qui mangent seules est l’une des raisons de la baisse du bien-être dans certains pays et notamment aux USA où sévit une épidémie de solitude… L’oeuvre Daniel Spoerri fige les vestiges d’un moment de convivialité et de partage.
Les abeilles sont les gardiennes de la biodiversité. Maillons essentiels des écosystèmes planétaires, leur population est, au grand dam des apiculteurs, en chute libre outre-Atlantique. S’il est normal d’observer une légère diminution de leur nombre pendant les mois d’hiver, le déclin observé cette année est inédit et reste encore inexpliqué. La sculpture en verre de Morgane Tschiember évoque la viscosité de l’or liquide et rappelle qu’en butinant d’une fleur à l’autre, les abeilles sèment non seulement le pollen mais nous offrent aussi notre miel quotidien.
Restez curieux et bonne lecture!
Zoé Schreiber