ÉDITORIAL • 26 MARS 2022
L’hiver tire lentement mais sûrement sa révérence. Le printemps frappe à nos portes et le soleil s'enhardit et chasse la grisaille. La nature s’éveille et reprend ses droits et les arbres se parent de bourgeons. Synonyme de renouveau, la floraison des sakuras est attendue fébrilement chaque année au Japon et la fête de l’Hanami (“la contemplation des fleurs”) est une tradition séculaire au pays du soleil levant. Le cerisier en fleurs dépeint par Damien Hirst offre à notre regard une explosion de “confettis” de couleurs qui évoque avec allégresse l’arrivée des beaux jours.
Les prix flambent tant en Europe qu’aux États-Unis. Après les restrictions dues à la crise sanitaire, c’est la guerre en Ukraine et les sanctions prises contre la Russie qui entraînent l’envolée des cours du gaz, du pétrole, de l’électricité sans parler de ceux de certaines matières premières et produits alimentaires. Pas un seul secteur n’est épargné par l’inflation et partout les voyants du pouvoir d’achat sont en train de virer au rouge. Certains craignent la pénurie et la hausse des prix et remplissent, à l’instar de la ménagère de Duane Hanson, leurs caddies à ras bord… Si des hausses de prix sont hélas à craindre, les problèmes d’approvisionnement ne sont pas encore à l'ordre du jour. Afin de juguler les "achats panique", certaines enseignes de la grande distribution commencent à imposer par précaution des rationnements sur certains produits.
Qui dit guerre, dit souvent exode… La guerre qui sévit à l’est de l’Europe depuis un mois déjà ne déroge pas à la règle. Les bombardements, le chaos, la panique ont poussé plus de 3 millions de personnes, majoritairement des femmes et des enfants, à fuir leurs foyers. La photographie de Uta Barth laisse deviner de façon subliminale la dimension tragique de ceux qui n’ont d’autre choix que la fuite.
Restez curieux et bonne lecture!
Zoé Schreiber