NEWSLETTER • 14 DECEMBER 2024

ÉDITORIAL • 14 DECEMBRE 2024

À l’instar de l’épiderme qui enveloppe le corps humain, la qualité de la surface terrestre dépend de l’équilibre hydrique. Si la peau, privée d’hydratation, se craquèle et perd sa fonction protectrice, le sol, malmené par l’agriculture intensive, le surpâturage, la déforestation, la mauvaise gestion de l’eau et les changements climatiques, s’appauvrit et se dégrade. Contrairement aux périodes de sécheresse, la désertification met en péril la vitalité des écosystèmes de façon irrémédiable. Des sols jadis fertiles perdent leur couverture végétale et se transforment en étendues arides, incapables de retenir l’eau et de faire prospérer la vie… Désormais, à l’exception de l’Antarctique, 40% de la Terre est en état de dessiccation. D’après les scientifiques, une superficie de près d'un tiers de l'Inde est passée, au cours des trois dernières décennies, de conditions humides à arides, conditions au sein desquelles l'agriculture est difficile voire impossible. Cette situation menace les moyens de subsistance de millions de personnes, aggrave la pauvreté, accentue les migrations forcées et contribue à l’effondrement de la biodiversité… Comme le résume la lithographie de Vija Celmins, la planète bleue déshydratée change de visage et se drape de teintes poussiéreuses et de sols lézardés.

Aller à la rencontre de la nature, dans un parc ou en forêt, c’est bon pour le moral! Mais, par les temps qui courent, la grisaille et la pluie en refroidissent plus d’un… À ce titre, faire rentrer la verdure chez soi et s’entourer de plantes pour égayer son intérieur constitue une alternative tout aussi bénéfique pour la santé mentale. Le cocon dépeint par Jonas Wood donne envie de se blottir au pied des succulentes, des fougères et de la cheminée.  

Restez curieux et bonne lecture! 

Zoé Schreiber

COPYRIGHT © 2024, ZOÉ SCHREIBER

NEWSLETTER • 5 JUIN 2021

EDITORIAL • 5 JUIN 2021

Oh soleil, soleil... On n’attendait que lui et il s’est enfin réveillé pour notre plus grand bonheur... À l’instar du dessin d’Agnès Martin, le moral est resté au bleu fixe tout au long de la semaine. À force de s’entendre dire que tous les indicateurs sont au vert, on se laisse aller à rêver d’un eldorado sans restrictions sanitaires.

Qui dit chaleur et beau temps, dit envie de se rafraîchir... L’amélioration de la qualité des eaux régionales a permis d’avancer l’ouverture de la saison de baignade en plein air... Cette décision tombe à pic pour permettre aux plus téméraires d’entre nous de piquer une tête dans une vingtaine de lacs, étangs et rivières du sud du pays ou, comme le font les vacanciers du tableau de Katherine Bradford, d’y mettre leurs embarcations.

L’œuvre de Jonas Wood immortalise la terre battue des internationaux de tennis de Roland-Garros. Cette année, dès le coup d’envoi du grand Chelem parisien, le bras de fer entre la numéro 2 mondiale et les organisateurs du tournoi a fait la une de la presse internationale. Après avoir été sanctionnée pour avoir annoncé qu’elle boycotterait les medias pour préserver sa santé mentale, la championne a décidé de se retirer du tournoi. Une chose est sûre, le courage “d’arrêter de parler” a eu pour mérite de “faire parler” de la fragilité émotionnelle des sportifs de haut niveau et de rappeler que ce sont des êtres humains comme les autres.

Restez curieux et bonne lecture!

Zoé Schreiber

COPYRIGHT © 2021, ZOÉ SCHREIBER

NEWSLETTER • 12 SEPTEMBRE 2020

EDITORIAL • 12 SEPTEMBRE 2020

Afin d’endiguer la propagation du Covid-19, chaque pays invite ses citoyens à respecter les règles sanitaires en vigueur sur son territoire. Certes, l’existence de règles n’en garantit pas le respect mais il importe de les suivre pour préserver notre santé et celle de notre entourage. Dans ce contexte, le terrain de tennis dépeint par Jonas Wood fait écho à la disqualification du favori du tournoi de l’US Open et rappelle si besoin est que les règles sont valables pour tous, sans exception.
 

L'Inde est, derrière les Etats-Unis, le deuxième pays le plus touché par le coronavirus au monde. Si l'épidémie s’est d'abord cantonnée dans les villes, deux tiers des cas sont maintenant recensés dans les campagnes. Les photographies de Gauri Gill témoignent de la vitalité des communautés rurales de ce pays-continent, et soulignent, de façon subliminale, la fragilité mais aussi, on le souhaite et on l’espère, la résilience des villageois.


Enfin, Anne-Marie Schneider nous fait partager la fragilité de son ressenti et ses œuvres font remonter à l'esprit la citation d'Oscar Wilde selon laquelle "si la vie réelle est un chaos, une terrible logique gouverne en revanche l'imagination."
 

Restez curieux et bonne lecture!

Zoé Schreiber

COPYRIGHT © 2020, ZOÉ SCHREIBER