NEWSLETTER • 4 SEPTEMBRE 2021

EDITORIAL • 4 SEPTEMBRE 2021

Le 29 août 2005, l’ouragan Katrina frappait de plein fouet les côtes de Louisiane et ravageait la Nouvelle-Orléans. Seize ans jour pour jour après le passage de Katrina, c’est l’ouragan Ida qui a balayé cet état du sud-est des États-Unis. Il a privé d’électricité près d’un million de foyers et causé des dégâts considérables avant de poursuivre sa route vers le nord-est et provoquer sur son passage tornades et inondations tant historiques que meurtrières. Le réchauffement de l’air et des océans est probablement responsable de la fréquence accrue des ouragans et les éclairs et nuages tourbillonnants immortalisés par Tacita Dean traduisent on ne peut mieux les caprices du ciel.

Cette semaine, le retrait des forces étrangères et des dernières troupes américaines a mis fin à 20 ans de guerre en Afghanistan. Ce retrait chaotique et pour le moins précipité marque le clap de fin de la "forever war", de la guerre éternelle. Si, à l’instar du tableau de Georgia O’Keeffe, une nouvelle aube se lève sur le pays, l’incertitude et la peur planent. On ne peut qu’espérer que cette nouvelle page d’histoire ne s’écrive pas au détriment de la population.

En ne se prononçant pas en faveur de l’invalidation d’une loi texane qui interdit la plupart des interruptions de grossesse au-delà de 6 semaines et encourage la population à dénoncer les contrevenants, la Cour suprême vient de porter un coup dur au droit à l’avortement aux États-Unis. En effet, la haute instance a, ce faisant, implicitement remis en cause l’arrêt emblématique dit de "Roe versus Wade" de 1973 qui reconnait l’avortement comme un droit constitutionnel et protège le droit au respect de la vie privée. La controverse sur l’avortement polarise la société américaine et le droit des femmes à disposer de leur corps est de plus en plus menacé. En rappelant que le corps des femmes est un champ de bataille, l’œuvre de Barbara Kruger est plus que jamais d’actualité.

Restez curieux et bonne lecture!

Zoé Schreiber

COPYRIGHT © 2021, ZOÉ SCHREIBER

NEWSLETTER • 13 MARS 2021

EDITORIAL • 13 MARS 2021

En 1977, l’Organisation des Nations Unies (ONU) a officialisé le 8 mars “Journée internationale des droits des femmes”. Si nul ne remet aujourd’hui en doute que les droits des femmes sont des droits humains, cette journée, célébrée dans de nombreux pays, permet de faire le bilan de ce qui a été fait et de ce qui reste à faire pour permettre aux femmes de revendiquer l’égalité avec les hommes. Au bout d’un an de pandémie, force est de constater une aggravation de la situation. En effet, le contexte sanitaire et le confinement ont non seulement entraîné une augmentation des violences domestiques et sexuelles mais aussi une détérioration de l’équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle. Dans sa “bucket list”, Louise Bourgeois énumère, de manière non exhaustive, au fil de ses insomnies, ses désirs et ses souhaits et, ce faisant, nous rappelle que le passage à l’écrit est parfois le premier pas vers la réalisation de nos rêves.

Le tableau de Georgia O’Keeffe nous encourage à croire en nous-mêmes et à viser toujours plus haut... Si le genre, l’origine sociale ou ethnique voire le handicap, freinent encore l’évolution de la carrière de certain(e)s d’entre nous, le plafond de verre finira bien par se briser un jour.

Enfin l’autoportrait d’Alice Neel souligne, pour paraphraser Simone de Beauvoir, qu’on ne naît pas vieux, on le devient. Certes, l’artiste se dépeint sans complaisance, le corps affaissé mais, pinceau à la main, elle nous invite aussi à ne pas oublier que, quelque soit notre âge, on doit, dans la mesure du possible, rester dans la vie et continuer à poursuivre ce qui nous tient à cœur.

Restez curieux et bonne lecture!

Zoé Schreiber

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NEWSLETTER • 29 AOÛT 2020

EDITORIAL • 29 AOÛT 2020

L’été touche à sa fin. L’automne va bientôt prendre le relais et déployer sa palette de couleurs. Après le temps des vacances et de l’insouciance, l’heure de la rentrée a sonné. Une rentrée qui, crise sanitaire oblige, demeure placée sous le signe de l’incertitude. Nul ne sait en effet de quoi demain sera fait.

Au lieu de planifier l'imprévisible, des amis partagent un moment de convivialité et échangent les dernières nouvelles dans le tableau de Fairfield Porter. L’art de la conversation est également au coeur de la composition de Sam Nhlengethwa. Le paysage aérien de Georgia O’Keeffe nous rappelle quant à lui que malgré le brouillard ambiant, le ciel est toujours bleu au dessus des nuages.

Bonne rentrée et merci à vous qui m'avez suivie tout au long de l'été. Rendez-vous la semaine prochaine pour une nouvelle "livraison culturelle"! Restez curieux et bonne lecture!

Zoé Schreiber

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