Ellsworth Kelly

Ellsworth Kelly, Curved Red on Blue, oil on canvas, 105 1/4 x 84 3/8in, 1963

Ellsworth Kelly, Curved Red on Blue, oil on canvas, 105 1/4 x 84 3/8in, 1963

La courbe tracée en rouge sur le fond bleu du tableau rappelle celle d’un point d’interrogation. Serait-elle le présage d’un retour, quand bien même timide, à notre “vie d’avant”?

Peintre américain majeur, Ellsworth Kelly (1923-2015) fait vibrer les couleurs dans ses abstractions géométriques épurées et rigoureuses. Rien n’est aussi simple qu’il n’y paraît de prime abord dans ses “shaped canvas”, dans ses panneaux monochromes, ses collages et ses dessins. Fasciné par les différentes étapes qui mènent à la perception, il nous livre des expériences sensorielles. Ses compositions s’inspirent de l’observation du réel. L’artiste isole des fragments et des détails (l’ombre d’une fenêtre, le porche d’une église, le bord d’un trottoir…) et les transpose sur ses toiles. Il accentue les contours, synthétise les volumes et purifie les formes. Équilibre et harmonie caractérisent les multiples configurations de carrés, d’ellipses, de diagonales et de cercles qu’il offre à notre regard. Comme il l’explique: “Je crois que si l’on cesse de penser et qu’on regarde simplement les choses avec ses yeux, au bout du compte tout devient abstrait.”

Copyright © 2020, Zoé Schreiber

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Joel Shapiro

Joel Shapiro, Untitled, sculpture, wood and casein, 48.6x39.4x38.1cm, 2015. Courtesy

Joel Shapiro, Untitled, sculpture, wood and casein, 48.6x39.4x38.1cm, 2015. Courtesy

La silhouette anthropomorphe verte semble sur le point de s’élancer sur la piste de danse et d’ouvrir le bal. Réduite à sa plus simple expression, le mouvement qu’elle nous donne à voir éveille en nous l’espoir de lendemains qui chantent.

Le sculpteur américain Joel Shapiro (1941-) utilise tant le bois, le plâtre que le bronze dans son travail. Affilié au minimalisme à ses débuts, il interroge la perception des objets et leur rapport à l’espace. À la lisière entre l’abstraction et la figuration, il commence par représenter en format miniature des meubles et des maisons qu’il pose à même le sol et qu’il déploie dans le lieu d’exposition. Il propose ensuite des assemblages de poutrelles aux couleurs vives et joyeuses qu’il imbrique les unes dans les autres tel un jeu de construction. Les figures humanoïdes créées rappellent des danseurs dont les pirouettes semblent défier la gravité. “Mes sculptures ne revendiquent pas autre chose que leur statut d’objet occupant l’espace. Elles nous interpellent et nous invitent à répondre à la question: l’espace existe-t-il et comment le saisir?”

Copyright © 2020, Zoé Schreiber

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