La silhouette anthropomorphe verte semble sur le point de s’élancer sur la piste de danse et d’ouvrir le bal. Réduite à sa plus simple expression, le mouvement qu’elle nous donne à voir éveille en nous l’espoir de lendemains qui chantent.
Le sculpteur américain Joel Shapiro (1941-) utilise tant le bois, le plâtre que le bronze dans son travail. Affilié au minimalisme à ses débuts, il interroge la perception des objets et leur rapport à l’espace. À la lisière entre l’abstraction et la figuration, il commence par représenter en format miniature des meubles et des maisons qu’il pose à même le sol et qu’il déploie dans le lieu d’exposition. Il propose ensuite des assemblages de poutrelles aux couleurs vives et joyeuses qu’il imbrique les unes dans les autres tel un jeu de construction. Les figures humanoïdes créées rappellent des danseurs dont les pirouettes semblent défier la gravité. “Mes sculptures ne revendiquent pas autre chose que leur statut d’objet occupant l’espace. Elles nous interpellent et nous invitent à répondre à la question: l’espace existe-t-il et comment le saisir?”
Copyright © 2020, Zoé Schreiber