NEWSLETTER • 10 DÉCEMBRE 2022

ÉDITORIAL • 3 DÉCEMBRE 2022

En cette fin d’année, force est de constater qu’une conférence des Nations-Unies en chasse une autre. Après la COP27 sur le climat, place à la COP15 sur la biodiversité. Cette semaine, c’est à Montréal que les représentants de 196 pays ont posé leurs valises. Comme son intitulé l’indique, l’enjeu de ce rendez-vous diplomatique, organisé tous les deux ans depuis près de 30 ans, n’est pas tant de lutter contre le changement climatique mais plutôt de réfléchir aux mesures à adopter au niveau mondial pour enrayer la disparition du monde vivant, tant terrestre que marin. Crise climatique et biodiversité sont certes des problématiques différentes mais ce sont des problématiques connexes dans la mesure où, en agissant en faveur de la diversité biologique, nous agissons sur le climat. À ce titre, tous les voyants sont au rouge dans la mesure où près d’un million d'espèces végétales et animales sont menacées d’extinction. Comme en atteste la série d’Andy Warhol, si la feuille de route de la COP15 ne date pas d’hier, l’urgence de la situation n’en est que plus pressante aujourd’hui.

Fin d’année rime aussi avec rituels. Le plus célèbre des nuanciers a, comme de coutume et ce depuis 22 ans déjà, donné le ton pour l’année à venir. Si nombreux étaient ceux qui voulaient que le bleu remporte la mise, le vert optimiste, le “vert j’espère” semblait avoir le vent en poupe. L’annonce en a surpris plus d’un… 2023 rimera avec… "Viva Magenta"! Le coloris rouge violacé, “dont l’exubérance promeut joie et optimisme”, ne devrait donc pas tarder à pulluler dans les vitrines et les garde-robes et dans le paysage de nos villes et nos campagnes. À ce titre, l’œuvre prémonitoire de Nicolas Party annonce d’ores et déjà la couleur.  

Restez curieux et bonne lecture!

Zoé Schreiber

COPYRIGHT © 2022, ZOÉ SCHREIBER

NEWSLETTER • 16 AVRIL 2022

ÉDITORIAL • 16 AVRIL 2022

À la fois fragile et délicate, la fleur de coquelicot est devenue, depuis la première guerre mondiale, tant en Angleterre qu’outre-Atlantique, un symbole du souvenir de ceux qui ont servi leur pays ou qui sont morts pour lui… Même s’ils s’inscrivent sur fond hollywoodien, les coquelicots rouge sang du tableau de Nicole Eisenman rappellent qu’en temps de guerre, malgré les promesses d’épargner les civils, le tribut à payer par la population est toujours lourd.

La cavale de l’homme qui a semé la panique et fait 23 blessés dont 10 par balles dans une station du métro new-yorkais en début de semaine a pris fin au bout de 24 heures. Les fusillades dans des lieux publics sont fréquentes au pays de l’oncle Sam. Pas un mois sans que la violence aveugle ne défraie la chronique. Selon l’ONG Gun Violence Archive, les armes à feu prolifèrent aux Etats-Unis et ont d’ores et déjà fait plus de 10 000 victimes cette année, suicides inclus. À l’instar de la liberté d’opinion ou de la liberté religieuse, la détention d’armes à feu est une liberté individuelle garantie par le deuxième amendement de la constitution et les tentatives de réguler leur vente sont souvent bloquées par le puissant lobby des armes NRA (National Rifle Association). Le revolver d’Andy Warhol souligne si besoin est l’omniprésence de la violence dans la culture populaire et les médias et la popularité des armes à feu dans la société américaine.

Amoureux du 7ème art, réjouissez-vous! Les jours heureux sont de retour et la 75ème édition du festival de Cannes retrouve enfin son calendrier habituel et se tiendra du 17 au 28 mai prochain. Les films en lice on été annoncés ce jeudi. Bien que prise en plein air, la photographie de Hiroshi Sugimoto traduit bien la magie du grand écran et le charme des salles obscures.

Restez curieux et bonne lecture!

Zoé Schreiber

COPYRIGHT © 2022, ZOÉ SCHREIBER

NEWSLETTER • 14 AOÛT 2021

EDITORIAL • 14 AOÛT 2021

Il y a 76 ans, deux bombes atomiques frappaient de plein fouet, à trois jours d’intervalle, les villes d’Hiroshima et de Nagasaki. Dans les années 60 et pendant la guerre froide, seules les grandes puissances possédaient l’arme nucléaire. Aujourd’hui, neuf nations détiennent des milliers d’armes de destruction massive. Si la pandémie et les perturbations climatiques récentes nous l’ont momentanément fait oublier, il n’en demeure pas moins que la menace croissante de guerre nucléaire reste plus que jamais d’actualité. La sérigraphie du champignon atomique d’Andy Warhol illustre non seulement la réaction en chaîne induite par l’explosion mais aussi la puissance destructrice de la bombe A.

La trompe en avant, les oreilles au vent, une patrouille d’éléphants s’est acheminée pesamment et a parcouru plus de 700km, des mois durant, avant de rebrousser chemin et de rentrer, nonchalamment, dans sa réserve naturelle… L’histoire semble tout droit sortie du Livre de la jungle et l’envie nous prend de pousser la chansonnette. La réalité dépasse pourtant la fiction et l’escapade des 15 pachydermes a tenu la Chine en haleine. Si nul ne sait pourquoi le troupeau a quitté sa réserve, les zoologues émettent l’hypothèse d’un changement dans leur écosystème, changement qui serait lié à la déforestation et à la fragmentation des terres agricoles. La journée mondiale des éléphants, que l’on célèbre chaque année le 12 août, vise à sensibiliser le grand public au sort de ces animaux qui, victimes du braconnage et de la perte de leur habitat, sont menacés d’extinction. Le plus imposant des mammifères terrestres est pourtant, comme en témoigne l’œuvre de Peter Beard, l’une des figures les plus emblématiques de la faune sauvage.

Qui l’eut cru! En ce week-end prolongé, le beau temps devrait enfin s’imposer… Pourvu que cela dure! Le tableau d’Elizabeth Lennie laisse deviner le bonheur d’être sur la plage les pieds dans l’eau…

Bel été à vous qui avez pris le large, bel été à vous pour qui l’ailleurs est ici. Restez curieux et bonne lecture!

Zoé Schreiber

COPYRIGHT © 2021, ZOÉ SCHREIBER