ÉDITORIAL • 3 DÉCEMBRE 2022
En cette fin d’année, force est de constater qu’une conférence des Nations-Unies en chasse une autre. Après la COP27 sur le climat, place à la COP15 sur la biodiversité. Cette semaine, c’est à Montréal que les représentants de 196 pays ont posé leurs valises. Comme son intitulé l’indique, l’enjeu de ce rendez-vous diplomatique, organisé tous les deux ans depuis près de 30 ans, n’est pas tant de lutter contre le changement climatique mais plutôt de réfléchir aux mesures à adopter au niveau mondial pour enrayer la disparition du monde vivant, tant terrestre que marin. Crise climatique et biodiversité sont certes des problématiques différentes mais ce sont des problématiques connexes dans la mesure où, en agissant en faveur de la diversité biologique, nous agissons sur le climat. À ce titre, tous les voyants sont au rouge dans la mesure où près d’un million d'espèces végétales et animales sont menacées d’extinction. Comme en atteste la série d’Andy Warhol, si la feuille de route de la COP15 ne date pas d’hier, l’urgence de la situation n’en est que plus pressante aujourd’hui.
Fin d’année rime aussi avec rituels. Le plus célèbre des nuanciers a, comme de coutume et ce depuis 22 ans déjà, donné le ton pour l’année à venir. Si nombreux étaient ceux qui voulaient que le bleu remporte la mise, le vert optimiste, le “vert j’espère” semblait avoir le vent en poupe. L’annonce en a surpris plus d’un… 2023 rimera avec… "Viva Magenta"! Le coloris rouge violacé, “dont l’exubérance promeut joie et optimisme”, ne devrait donc pas tarder à pulluler dans les vitrines et les garde-robes et dans le paysage de nos villes et nos campagnes. À ce titre, l’œuvre prémonitoire de Nicolas Party annonce d’ores et déjà la couleur.
Restez curieux et bonne lecture!
Zoé Schreiber