ÉDITORIAL • 26 NOVEMBRE 2022
Le coup d’envoi de la 22ème édition de la Coupe du monde a été donné dimanche dernier au Qatar, une première pour un pays arabo-musulman. Une fois n’est pas coutume, et pour éviter les fortes chaleurs du pays hôte, ce n’est donc pas en été mais en fin d’automne que les 32 meilleures équipes mondiales vont disputer leurs matchs cette année. Bien que le football soit l’un des sports les plus populaires pour ne pas dire le sport le plus populaire et le plus médiatisé au monde, les nombreuses controverses suscitées par la désignation de l’émirat comme pays organisateur, il y a douze ans déjà, ont pris le pas, ces derniers mois, sur l’intérêt de la compétition en tant que telle. Des soupçons de corruption à l’impact écologique, des droits humains des travailleurs migrants qui ont construit les stades aux discriminations à l’encontre des femmes et des personnes issues de la communauté LGBTQI+, les polémiques fusent et provoquent des appels au boycott du visionnage du tournoi même chez les supporters les plus passionnés. Immortalisée par Hank Willis Thomas, la jambe de frappe qui accompagne le ballon rappelle toutefois de manière subliminale que si le foot est un sport spectacle qui n’est pas à l’abri des dérives, c’est aussi un sport qui permet aux joueurs de se dépasser.
En début de semaine, dans le cadre de la mission Artemis 1, la capsule Orion de la NASA est passée à 130 km de la face cachée de la Lune et a ainsi effectué son plus proche survol lunaire, une première pour un appareil sans équipage mais potentiellement habitable. Si l’œuvre de David Shrigley évoque l’éclat du satellite de la Terre dans la nuit sidérale, elle fait aussi immanquablement penser aux microsillons d’un disque vinyle qui tourne sur une platine.
Restez curieux et bonne lecture!
Zoé Schreiber