NEWSLETTER • 26 NOVEMBRE 2022

ÉDITORIAL • 26 NOVEMBRE 2022

Le coup d’envoi de la 22ème édition de la Coupe du monde a été donné dimanche dernier au Qatar, une première pour un pays arabo-musulman. Une fois n’est pas coutume, et pour éviter les fortes chaleurs du pays hôte, ce n’est donc pas en été mais en fin d’automne que les 32 meilleures équipes mondiales vont disputer leurs matchs cette année. Bien que le football soit l’un des sports les plus populaires pour ne pas dire le sport le plus populaire et le plus médiatisé au monde, les nombreuses controverses suscitées par la désignation de l’émirat comme pays organisateur, il y a douze ans déjà, ont pris le pas, ces derniers mois, sur l’intérêt de la compétition en tant que telle. Des soupçons de corruption à l’impact écologique, des droits humains des travailleurs migrants qui ont construit les stades aux discriminations à l’encontre des femmes et des personnes issues de la communauté LGBTQI+, les polémiques fusent et provoquent des appels au boycott du visionnage du tournoi même chez les supporters les plus passionnés. Immortalisée par Hank Willis Thomas, la jambe de frappe qui accompagne le ballon rappelle toutefois de manière subliminale que si le foot est un sport spectacle qui n’est pas à l’abri des dérives, c’est aussi un sport qui permet aux joueurs de se dépasser. 

En début de semaine, dans le cadre de la mission Artemis 1, la capsule Orion de la NASA est passée à 130 km de la face cachée de la Lune et a ainsi effectué son plus proche survol lunaire, une première pour un appareil sans équipage mais potentiellement habitable. Si l’œuvre de David Shrigley évoque l’éclat du satellite de la Terre dans la nuit sidérale, elle fait aussi immanquablement penser aux microsillons d’un disque vinyle qui tourne sur une platine.

Restez curieux et bonne lecture!

Zoé Schreiber

COPYRIGHT © 2022, ZOÉ SCHREIBER

NEWSLETTER • 10 JUILLET 2021

EDITORIAL • 10 JUILLET 2021

Après une année “sans” pour cause de pandémie et un report de deux mois en attente du déconfinement, les amoureux et les professionnels du 7ème art ont enfin pu se donner rendez-vous ce mardi. À l’instar d’Andy Warhol immortalisé par Curtis Knapp, la 74ème édition du festival de Cannes a déroulé son tapis rouge… Le Palais est repassé sous le feu des projecteurs et les quelques vedettes de cinéma autorisées à tomber le masque ont pu retrouver la Croisette et monter les 24 marches mythiques.

Le 30 juin 2020, lors de la commémoration des 60 ans de l’indépendance du Congo, le roi des Belges, Philippe exprimait ses "profonds regrets pour les blessures du passé” colonial. Le gouvernement a franchi un pas de plus vers la réconciliation cette semaine en présentant une feuille de route pour répertorier les objets acquis de manière “illégitime” au Congo de 1885 à 1960. La Belgique s’engage à restituer à son ancienne colonie une partie des biens culturels pillés sous Léopold II et du temps du Congo belge. Le travail d’enquête sur la restitution sera long et les pièces rendues peu nombreuses pour l’instant mais la démarche prouve, si besoin est, que la réconciliation passe aussi par l’art. Le masque d’Adam Peddleton fait écho aux objets rituels exposés dans les musées européens en général et à l’Africa Museum de Tervuren en particulier.

Coup de tonnerre en Champagne… La Russie vient d’annoncer que dorénavant sur son sol seuls les vins effervescents russes auront le droit d’utiliser le terme “Shampanskoe” (traduction de champagne en russe) et a relégué les vins de Champagne, dont l’appellation d’origine contrôlée est reconnue dans la plupart des pays du monde, au rang de “vins pétillants”. L’œuvre facétieuse de David Shrigley nous rappelle que si l'habit ne fait pas le moine, l’étiquette ne fait pas le breuvage et que les apparences sont parfois trompeuses.

Bel été à vous qui avez pris le large, bel été à vous pour qui l’ailleurs est ici. Restez curieux et bonne lecture!

Zoé Schreiber

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