“L’état de danse: une sorte d’ivresse qui va de la lenteur au délire, d’une sorte d’abandon mystique à une sorte de fureur.” — Paul Valery
La légèreté n’est qu’apparente dans les dessins, collages, films, sculptures et dioramas de l’artiste canadien Marcel Dzama (1974-). Proche de l’illustration, son univers faussement naïf fait la part belle aux récits sombres voire macabres… Humour noir, violence et érotisme, ironie et cynisme, imprègnent ses compositions allégoriques aux couleurs parfois éteintes. Dans les dessins à l’encre et à l’aquarelle qu’il privilégie dans sa pratique, des personnages déguisés, masqués ou armés, se bousculent sur la page blanche et cohabitent avec une faune sauvage et une flore anthropomorphe. Saynètes après saynètes, le monde fantasmagorique et surréaliste qu’il crée titille l’imagination… “J’essaie de ne pas me censurer,” explique l’artiste.
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