NEWSLETTER • 27 JANUARY 2024

ÉDITORIAL • 27 JANVIER 2024

Loin de reculer, le sexisme semble plus que jamais avoir le vent en poupe dans l’hexagone. Tel est le constat à la fois sans appel et alarmant du Haut Conseil à l’Égalité (HCE) qui est, depuis 2019, chargé de faire un état des lieux annuel des inégalités entre les hommes et les femmes en France. Si la population est de plus en plus consciente des inégalités et si les avancées en matière de droits des femmes sont incontestables, il n’en demeure pas moins que le sexisme persiste et s’ancre dans la société française. Non seulement les hommes - et particulièrement les jeunes hommes - sont de plus en plus nombreux à penser que le féminisme menace leur place dans la société mais force est aussi d’acter la résurgence des idées conservatrices chez les jeunes femmes. Le retour à une assignation genrée des rôles dans le mariage et la vie familiale est véhiculé par les deux sexes et les vidéos qui circulent sur les réseaux sociaux ne font qu’exacerber une tendance qui renforce les structures patriarcales. Si le stéréotype de la femme au foyer incarné par Birgit Jürgenssen ne cherche qu’à briser le carcan qui l’enferme et à gagner son indépendance, l’ironie du sort veut que d’aucunes aspirent aujourd’hui à se réapproprier le “moule” traditionnel.

Il y 40 ans, le 24 janvier 1984, Apple mettait en vente son tout premier Macintosh et révolutionnait à jamais le monde de l’informatique. Proposé au grand public à grand renfort de publicité, le micro-ordinateur au design singulier était à la fois simple et convivial à utiliser et s’adressait à tout un chacun. Telle une relique du passé, la sculpture de Daniel Arsham met en exergue la rapidité avec laquelle les progrès technologiques d’aujourd’hui rendent obsolètes les innovations d’hier.


Bonne année, restez curieux et bonne lecture!

Zoé Schreiber

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NEWSLETTER • 19 NOVEMBRE 2022

ÉDITORIAL • 19 NOVEMBRE 2022

À l’aune des actions menées depuis cet été par des militants écologistes, l'envie nous prend de paraphraser le slogan d’un célèbre magazine hebdomadaire français: “le poids du message, le choc des images”… Massivement relayées par les médias et sur les réseaux sociaux, leurs “performances”, qui consistent à projeter des substances liquides sur des toiles de maître exposées dans différents musées, suscitent la surprise, la sidération voire la réprobation et l’indignation. Bien que l’objectif de leurs protestations ne soit pas d’endommager les œuvres (qu’ils savent protégées de vitres) mais de dénoncer l'inertie des gouvernements en matière d'environnement et d’alerter l’opinion sur le réchauffement climatique, on est en droit de se demander si de tels actes de vandalisme sur le patrimoine artistique et muséal revêtent vraiment une dimension de revendication politique ou sociale. La “tache” noire qui semble “dévorer” le tableau de Pat Steir fait immanquablement penser aux images du tableau Mort et Vie de Gustav Klimt, l'une des dernières cibles en date à avoir été aspergée par des militants écologistes.

“Il n'y a pas d'avenir, il n'y a pas d'avenir…” La solastalgie ou “eco-anxieté” affecte un nombre croissant d’individus tant dans l’hémisphère Nord que dans l’hémisphère Sud et les jeunes sont, d’après les sondages, bien plus inquiets que leurs aînés. L’urgence climatique angoisse et l’inaction politique et économique désespère… Si le personnage recroquevillé de Daniel Arsham donne le sentiment d’être à la fois abattu, triste et anxieux, on se plaît à croire qu’un élément déclencheur lui permettra de se remettre en mouvement et de se réapproprier son destin.

Restez curieux et bonne lecture!

Zoé Schreiber

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