NEWSLETTER • 14 OCTOBRE 2023

ÉDITORIAL • 14 OCTOBRE 2023

Ce lundi 9 octobre, la remise du prix Nobel d’économie a, comme chaque année, clôturé le millésime. Le Nobel d’économie 2023, ou plus exactement le prix de la Banque de Suède en sciences économiques en mémoire d’Alfred Nobel, a été décerné à l’américaine Claudia Goldin pour ses travaux de recherche sur l'évolution des femmes sur le marché du travail et sur les inégalités salariales entre hommes et femmes. Ironie du sort, crée en 1968, le prix de l’économie est le parent pauvre de la parité. En effet, après Elinor Olstrom en 2009 et Esther Duflot en 2019, Claudia Goldin n’est que la troisième femme à décrocher le précieux sésame. Il convient par ailleurs de rappeler que, toutes catégories confondues, le prestigieux prix suédois n’a été attribué, depuis sa création en 1901, qu’à 6% de femmes et que les lauréates ont principalement été les récipiendaires du prix Nobel de la paix et de celui de littérature. À l’instar du dynamisme de la femme qui marche de Michael Snow, on se plaît à croire que, bien que le chemin à parcourir pour combler les disparités entre les sexes soit encore long, des petits pas amèneront tôt ou tard à de grands changements.

On les avait reléguées aux oubliettes et voilà qu’elles se rappellent à notre mauvais souvenir… Eradiquées dans les années 50 à grand renfort de DTT et après une recrudescence à New York dans les années 2000, les punaises de lit hantent désormais les nuits des habitants de la "ville lumière". Le matelas dépeint par Ed Ruscha fait immanquablement penser aux sommiers infestés par ces nuisibles hématophages. 

Restez curieux et bonne lecture!

Zoé Schreiber

Copyright © 2023, Zoé Schreiber

NEWSLETTER • 7 OCTOBRE 2023

ÉDITORIAL • 7 OCTOBRE 2023

L’impact de la mondialisation sur la santé publique ne fait que rarement la une. Or, la globalisation de l'économie et le libre-échange ont entraîné la transformation des habitudes alimentaires dans bon nombre de pays. Les géants de l’industrie agroalimentaire et les fast-foods aux stratégies agressives et aux prix imbattables se sont invités à la table planétaire et ont contribué à progressivement remplacer la consommation d’aliments traditionnels par celle d’aliments ultra-transformés. Les pays industrialisés ne sont plus aujourd’hui les seuls à manger trop gras, trop salé et trop sucré… De nombreux pays émergents sont ainsi passés en moins de temps qu’il ne faut pour le dire de la sous-nutrition à la malbouffe généralisée et cette-dernière fait des ravages… Selon la Banque mondiale, l’obésité a presque triplé sur la planète depuis 1975. Plus de 70% des personnes en surcharge pondérale vivent désormais dans des pays à revenu faible ou moyen. Si la sculpture de Chris Mitton évoque la standardisation de l’alimentation elle fait aussi immanquablement penser au célèbre aphorisme de Brillat-Savarin: “Dis-moi ce que tu manges: je te dirai ce que tu es”.

Comme chaque année, le premier vendredi du mois d’octobre était placé sous le signe du sourire. La journée mondiale dédiée à cette expression faciale qui illumine le visage a pour feuille de route de promouvoir la gentillesse et la bienveillance. Le tableau d’Alex Katz nous rappelle qu’un sourire ça ne mange pas de pain et ça ne laisse jamais indifférent.

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Zoé Schreiber

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