NEWSLETTER • 5 NOVEMBRE 2022

ÉDITORIAL • 5 NOVEMBRE 2022

Quel est le sens d’une oeuvre d’art? D’habitude, la question se pose plutôt au sens figuré qu’au sens propre. Tout est toujours une question d’interprétation et de perspective et l’art ne déroge pas à la règle. Inspiré des gratte-ciels et réalisé en 1941 par le peintre hollandais Piet Mondrian, le tableau intitulé New York City I est accroché "tête en bas" depuis plus de 70 ans... La nouvelle défraie ces derniers jours la chronique tant la révélation, faite à l’aune d’une grande rétrospective de l’œuvre du pionnier de l’abstraction, est insolite. Bien que la vérité soit désormais rétablie, l’œuvre au quadrillage minimaliste, qui sert pourtant de point d’orgue à l’exposition, ne sera pas basculée à 180 degrés afin d’éviter la dégradation des rubans adhésifs colorés qui la composent et qui ne tiennent, aux dires de la commissaire, "qu’à un fil". Point de confusion sur l’orientation du tableau de Georg Baselitz. La question de déterminer le haut du bas ne se posera a priori jamais dans la mesure où peindre à l’envers est sa marque de fabrique.

Les pays de l’Union européenne sont passés à l’heure d’hiver dimanche dernier. On a tous gagné une petite heure de sommeil. Outre-Atlantique, c’est ce week-end que l’aiguille des montres reculera et que les chiffres des écrans se mettront à jour. Certes, ici comme ailleurs, notre quotidien s’est assombri, les journées se sont raccourcies, les températures se sont rafraîchies. Adieu salades d’été et bonjour soupes et potages. L’automne s’installe lentement mais sûrement et les feuilles des arbres tapissent le sol, à l’instar de celles d’Andy Goldsworthy, de jaune, de rouge et d’orange.

Restez curieux et bonne lecture!

Zoé Schreiber

COPYRIGHT © 2022, ZOÉ SCHREIBER

NEWSLETTER • 23 AVRIL 2022

ÉDITORIAL • 23 AVRIL 2022

Après s’être succédés sur les plateaux de télévision sans jamais se croiser, les deux candidats en lice pour la présidence française se sont enfin retrouvés face à face ce mercredi. Qui dit retrouvailles, dit aussi impression de déjà-vu. Le débat tant attendu de l’entre-deux-tours comme un bis repetita du débat qui les avait mis en présence il y a cinq ans. Bis repetita certes, mais, si on a bien pris les mêmes pour mieux recommencer, la donne du match retour n’était pas la même. Cinq ans, c’est long, même si on a le sentiment que c’était hier. Cinq ans pour rectifier la piètre performance de l’un face à l’autre. Cinq ans pour tirer le bilan de celui qui avait hier pris le dessus. Sans surprise, les deux camps ont revendiqué la victoire de leur candidat à l'issue du débat. Le dessin de Paul Klee laisse pourtant entendre que, rares sont les duels sans vainqueur ni vaincu.

Célébrée pour la toute première fois en 1970 aux États-Unis, la journée internationale de la Terre a fait des émules et est aujourd’hui commémorée, tous les 22 avril, un peu partout dans le monde. La Journée de la Terre 2022 intervient après la publication, il y a 3 semaines, du dernier volet du rapport du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC). Ledit rapport a mis en lumière les pistes à suivre pour limiter les émissions de gaz à effet de serre et freiner, par voie de conséquence, le réchauffement climatique. On se plaît à espérer que les politiques tiendront compte du souhait des citoyens et qu’ils “verdiront” progressivement leurs programmes pour faire plus de place à l’écologie et à l’environnement. Comme le rappelle de façon subliminale l’installation d’Andy Goldsworthy, notre terre nourricière nous porte et subvient à nos besoins et on se doit de prendre soin d’elle comme elle prend soin de nous…

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Zoé Schreiber

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