ÉDITORIAL • 28 OCTOBRE 2023
En Islande, des dizaines de milliers de femmes, dont la première ministre en personne, ont déclenché un mouvement de grève de 24 heures ce mardi. Le débrayage de ce début de semaine est le plus important depuis celui du 24 octobre 1975, lorsque 90 % des femmes islandaises ont refusé de travailler, de faire le ménage ou de s’occuper de leurs enfants pour exprimer leur colère face à la discrimination dont elles étaient victimes. C’est la sixième fois depuis 1975 que les femmes islandaises s’arrêtent pour amener la société à aller de l’avant. Le but recherché est de prouver que la moitié de l’humanité est indispensable au bon fonctionnement du monde et de dénoncer les violences sexuelles et sexistes faites aux femmes. Bien que le Forum économique mondial (WEF), qui mesure, entre autres, les salaires, le niveau d’éducation et le système de santé, ait classé pour la quatorzième année consécutive l’Islande comme le pays le plus égalitaire au monde, il n’en demeure pas moins que, même dans le pays le plus égalitaire, les emplois les moins bien rémunérés sont toujours majoritairement occupés par des femmes. En outre, et comme le rappelle de façon subliminale la performance de Suzanne Lacy, briser le plafond de verre ne se traduit malheureusement pas automatiquement par une diminution des violences sexistes.
Chaque année, à l’orée du mois de novembre, les devantures se parent de leurs plus effrayants atours. Halloween, la fête qui fait trembler petits et grands, est indissociable de ses costumes et déguisements… Le tableau de Robert Nava fait la part belle aux fantômes et aux sorcières, icônes du surnaturel et de l’étrange.
Restez curieux et bonne lecture!
Zoé Schreiber