ÉDITORIAL • 14 OCTOBRE 2023
Synonymes de fantaisie et de joie, d’insouciance et de célébration, les paillettes captent la lumière et titillent l’imagination. Légères et aériennes, elles brillent de mille feux, saupoudrent les cosmétiques, ornent les vêtements et illuminent les occasions festives. Mais ces touches d’éclat ne suscitent pas que l’émerveillement, tant s’en faut… Fabriquées à partir de feuilles de plastique renforcées d’une feuille d’aluminium, elles ne sont pas biodégradables et sont, par voie de conséquence, extrêmement polluantes. Après utilisation, elles se retrouvent dans les nappes phréatiques, dans les rivières, les lacs et les océans, dans l’eau que l’on boit et dans les poissons que l’on mange. Afin de protéger non seulement les écosystèmes mais aussi notre santé, la Commission Européenne a décidé cette semaine de retirer progressivement du marché toutes les particules plastiques de moins de cinq millimètres, l’objectif visé étant de réduire la pollution par les microplastiques de 30 % d’ici à 2030. Si les reines de la fête qui se cachent dans les trousses de maquillage et figurent en bonne place sur le tableau de Marilyn Minter sont désormais indésirables, il y a fort à parier que les adeptes plébisciteront tôt ou tard des solutions alternatives qui leur permettront de continuer à briller de façon plus éco-responsable.
Prenons de l’altitude, cap sur le Mont Fuji! Les microplastiques n’ont pas seulement la tête sous l’eau, ils ont aussi la tête dans les nuages... D’après une étude scientifique récente, ils sont présents jusque dans ceux qui "coiffent" l’iconique montagne japonaise au sommet enneigé. Le dessin de Katarzyna Wiesiolek capte le caractère éphémère et insaisissable de la nébulosité.
Restez curieux et bonne lecture!
Zoé Schreiber