EDITORIAL • 7 NOVEMBRE 2020
Les élections américaines du 3 novembre dernier font les choux gras de la presse écrite, des chaînes de télévision et de radio et des réseaux sociaux... Pour la première fois depuis 2000, les américains ne connaissent toujours pas le nom de leur prochain président. Pandémie de Covid-19 oblige, nombre d’électeurs (en majorité démocrates) ont opté pour le vote par correspondance. La participation enregistrée a été record et le dépouillement des bulletins de vote se poursuit à l’heure actuelle. Si Donald Trump s’est d’ores et déjà proclamé vainqueur de la présidentielle, les jeux sont loin d’être faits: les deux candidats en lice, sont au coude-à-coude dans des Etats-clés et l’issue du scrutin nous tient tous en haleine.
Le climat de polarisation politique est extrême et la tension monte mais, comme nous le rappelle de façon subliminale le panneau d’affichage de Felix Gonzalez-Torres, la patience est la mère de toutes les vertus.
La “vague bleue” démocrate n’a pas eu lieu. Réinterprété par Ed Ruscha, le drapeau américain en lambeaux témoigne, si besoin est, des divisions du pays. Cette élection, aux allures de référendum pour ou contre le président sortant, montre que le mot “Assez!” qui figure sur l’œuvre reste à ce jour un vœu pieux.
Quelle que soit l’issue du scrutin, le vainqueur des uns est et sera, comme l’illustre Barbara Kruger, le perdant des autres.
Restez curieux et bonne lecture!
Zoé Schreiber