EDITORIAL • 6 NOVEMBRE 2021
Six ans après le raout de la COP21 qui a entériné, à grand renfort de discours et de promesses creuses, l’Accord de Paris, c’est la COP26 qui fait aujourd’hui la une de l’actualité. Dirigeants et militants du monde entier sont réunis jusqu'au 13 novembre à Glasgow en Ecosse pour tenter d’infléchir les effets dévastateurs du réchauffement climatique et éviter la "catastrophe" environnementale annoncée. Point n’est besoin d’être grand clerc pour se rendre à l’évidence: les incendies, canicules, inondations et autres catastrophes naturelles récentes exacerbent l’urgence d'une action climatique à l’échelle planétaire. Si l’artiste Jeroen Jongeleen marque de son empreinte l’espace public pour amener les individus à redécouvrir le monde qui les entoure, de nombreux mouvements citoyens donnent de la voix pour conduire les politiques à enfin regarder au-delà de leurs intérêts à court terme et à prendre les mesures qui s’imposent pour limiter les émissions de gaz à effet de serre et contribuer ainsi au bien-être de l’humanité.
La hausse des températures est deux fois plus marquée en Arctique qu’ailleurs sur Terre et l’ours polaire est devenu le symbole de la lutte contre les dérèglements du climat. La fonte de la banquise entraîne la disparition de son biotope et le contraint à parcourir des centaines de kilomètres et à nager des jours durant pour trouver à se nourrir. La sculpture de Xavier Veilhan nous rappelle, si besoin est, que la survie du plus grand carnivore du monde dépend, à l’instar de celle de bien d’autres espèces, de l’évolution de nos modes de vie.
On croyait avoir tourné la page mais, bis repetita, l’Europe est redevenue l’épicentre de la pandémie. Comme le suggère le tableau de Bartek Materka, voir le bout du tunnel n’en garantit malheureusement pas la sortie…
Restez curieux et bonne lecture!
Zoé Schreiber