EDITORIAL • 28 AOÛT 2021
Avec le retour au pouvoir des talibans et leur interprétation rigoriste de la sharia (la loi islamique), l’espace public risque une nouvelle fois de se rétrécir pour les femmes en Afghanistan. Si les nouveaux “maîtres” de Kaboul se veulent rassurants, la situation est on ne peut plus volatile et l'attentat-suicide de ces derniers jours ne laisse rien augurer de bon pour l’avenir. Les femmes en général et celles des villes en particulier craignent de ne plus pouvoir ni étudier ni travailler. Certaines d’entre elles craignent même que leur vie ne soit en danger. La jeune afghane aux yeux verts immortalisée par Steve McCurry en 1984 reste plus que jamais d’actualité et rappelle à elle seule la souffrance muette des réfugiés afghans qui tentent coûte que coûte de fuir leur pays.
À Paris, le 30 novembre prochain, Joséphine Baker fera son entrée au Panthéon et rejoindra les cinq “immortelles” qui y sont d’ores et déjà inhumées. La chanteuse, danseuse, résistante et militante antiraciste franco-américaine sera la première femme noire et la première artiste à reposer dans ce temple républicain. En regardant la sculpture facétieuse d’Alexander Calder, d’aucuns se demanderont peut-être si le nouveau “grand homme” de la nécropole, dont "la patrie reconnaissante veut honorer la mémoire”, parviendra à faire “swinguer” les 80 personnalités panthéonisées à ce jour…
La parenthèse dorée des vacances est sur le point de se refermer et la rentrée pointe lentement mais sûrement le bout de son nez. L’été semble bel et bien terminé mais, comme l’illustre le tableau de Clara Adolphs, ce n’est pas encore tout à fait la fin de l’insouciance.
Restez curieux et bonne lecture!
Zoé Schreiber