Subodh Gupta

Subodh Gupta, Very Angry God, 2006 @ Sculpture Park Frieze Art Fair, London, 2008

Subodh Gupta, Very Angry God, 2006 @ Sculpture Park Frieze Art Fair, London, 2008

Un crâne rutilant créé à partir de l’imbrication de centaines d’ustensiles de cuisine...

L’artiste indien Subodh Gupta (1964-) inscrit sa pratique pluridisciplinaire (sculpture, installation, peinture, video, performance...) à la croisée de son histoire personnelle et de l’histoire collective de son pays. Il émaille ses oeuvres de références à ses souvenirs d’enfance. Souvent monumentales, ses sculptures emblématiques, conçues à partir d’amas d’objets en acier inoxydable et de rebuts du quotidien qu’il détourne de leur fonction première, sont immédiatement reconnaissables et mettent en exergue une reflexion sur l’alimentation, le vivre ensemble et les coutumes et rituels indiens mais aussi sur la modernité et le poids des traditions, sur l’exode et les migrations et sur la mondialisation. « La sculpture est pour moi une manière de figer des souvenirs. »


Copyright © 2021, Zoé Schreiber

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Tony Matelli

Tony Matelli, Weed #414, painted Bronze, 34.3 × 53.3 × 30.5 cm, 2018. Courtesy McEvoy Foundation for the Arts, San Francisco

Tony Matelli, Weed #414, painted Bronze, 34.3 × 53.3 × 30.5 cm, 2018. Courtesy McEvoy Foundation for the Arts, San Francisco

« Qu’est-ce qu’une mauvaise herbe, sinon une plante dont on n’a pas encore découvert les vertus ? » - Ralph Waldo Emerson

L’artiste américain Tony Matelli (1971-) est connu pour ses sculptures hyperréalistes. À l’instar de son compatriote Duane Hanson (1925-1996) avant lui ou encore de l’australien Ron Mueck (1958-) pour ne citer qu’eux, il reproduit le plus fidèlement possible et dans les moindres détails l’apparence de ses modèles. Personnages grandeur nature, animaux, brindilles et mauvaises herbes... Il pousse le réalisme à son paroxysme. Réalisées en silicone ou en bronze et minutieusement peintes à la main, ses oeuvres, à la fois narratives et ambivalentes, donnent l’illusion du réel tout en jouant avec la perception et les certitudes du spectateur. Ambivalentes, elles ne laissent pas indifférent; certaines surprennent, émeuvent, indignent voire dérangent…

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Blinky Palermo

Blinky Palermo, Flipper, Screenprint on two sheets, 1970. Image courtesy MoMA Museum of Modern Art

Blinky Palermo, Flipper, Screenprint on two sheets, 1970. Image courtesy MoMA Museum of Modern Art

Deux quadrillages juxtaposés côté-à-côte, chacun ni tout à fait le même ni tout à fait un autre… 

Rigueur et simplicité caractérisent la démarche du peintre allemand Peter Heisterkamp dit Blinky Palermo (1943-1977). Artiste majeur de l’après-guerre et disciple de Joseph Beuys à l’Academie de Düsseldorf dans les années 60, il oriente ses recherches formelles autour de la prestance et de l’impact visuel de la couleur. Il réduit la peinture à ses plus essentielles composantes et sa pratique à l’esthétique dépouillée s’inscrit dans le sillage de Kasimir Malevich, Barnett Newman et Ellsworth Kelly. Ses arrangements chromatiques de formes géométriques se déclinent sur moult supports (toiles, papiers, objets, tissus, panneaux en bois ou feuilles de métal...). Ses touches de couleur rythmiques et dynamiques lui permettent de structurer la perception de l’espace d’exposition. Selon ses propres mots: “l’art [est une] interprétation, un regard nouveau et un élargissement de la conscience.”

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