Le slogan que Rirkrit Tiravanija superpose sur les pages du New York Times rappellera sans doute aux amateurs de jazz le titre de l’album d’Ornette Coleman. Que nous réserve l’avenir? Cette question, universelle s’il en est, taraude aujourd’hui nos esprits au quotidien. À quoi ressemblera en effet le jour d’après?
D’origine thaïlandaise, Rirkrit Tiravanija (1961-) est l’un des artistes les plus influents de sa génération. Sa pratique protéiforme interroge le statut de l’oeuvre d’art et la relation entre l’artiste et le spectateur. Il transforme des galeries ou des musées en restaurants, en salles de ping-pong, en répliques de son appartement new-yorkais et fait de l’art un lieu d’échange et de dialogue. Ses installations et performances souvent éphémères brouillent les pistes entre l’oeuvre et le public. Participer et faire participer sont les maîtres-mots de sa démarche. “Mes installations n’existent que parce que les gens les utilisent. Bien sûr il est toujours possible d’en acheter une pour décorer une pièce. Mais cela ne veut rien dire si on ne s’en sert pas”.
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