RIP Carmen Herrera (1915-2022), peintre et sculptrice américaine d’origine cubaine dont la trajectoire hors du commun démontre, si besoin est, que, même au crépuscule de la vie, il n’est jamais trop tard pour accéder à la lumière et à la notoriété.
Carmen Herrera
Le corail du quadrilatère se détache du fond bleu outremer et accentue la géométrie du tableau. Optimisme et sérénité se dégagent de la toile et le choc des deux couleurs est à la fois simple et puissant.
La trajectoire de Carmen Herrera (1915-) est hors du commun et démontre, si besoin est, que, même au crépuscule de la vie, il n’est jamais trop tard pour accéder à la lumière et à la notoriété. Doyenne de la scène artistique américaine, la peintre et sculptrice d’origine cubaine a 101ans quand le Whitney Museum de New York lui consacre enfin une rétrospective. Architecte de formation, elle privilégie la simplicité dans ses abstractions et ne retient que l’essentiel: la dualité entre deux formes et deux couleurs. Ses aplats monochromes, souvent délimités par une diagonale, jouent sur symétrie et asymétrie. “La ligne droite, pour moi, c’est le début et la fin. Je commence avec une ligne droite horizontale ou verticale et de là naît la lutte… Je cherche toujours la solution la plus simple, la plus épurée, l’essence.”
Copyright © 2020, Zoé Schreiber