Deux panneaux de signalisation nous invitent à choisir entre le chemin de l’échec et celui du succès. La proposition surprend et interpelle d’autant plus qu’elle oppose peur de l’échec et désir de réussite. S’il est vrai que, de l’échec au succès, il n’y a bien souvent qu’un pas, on se plaît à croire et à espérer que, l’échec n’est que le brouillon de la réussite.
La pratique artistique transgressive du plasticien suisse d’origine italienne Gianni Motti (1958-) est inclassable. Teintées d’humour et d’ironie, ses interventions ponctuelles brouillent les pistes entre fiction et réalité. Ses œuvres s’articulent, par exemple, autour de simulacres (la mise en scène de sa propre mort et de son enterrement), d’appropriation d’évènements (la revendication de la paternité de tremblements de terre) et de subterfuges (il usurpe l’identité du délégué indonésien à l’ONU). Artiste engagé, il revendique des faits-divers et, en imposant son monde parallèle, met à mal nos préjugés et nos idées reçues sur l’art certes mais aussi sur la politique, l’économie, la science... Sa devise: être au bon moment au mauvais endroit.
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