L’installation murale de Byron Kim (1961-) rappelle une feuille de mosaïque. Chacun des panneaux monochromes représente la couleur de peau de celle ou de celui dont le nom est inscrit au verso et la grille constitue le portrait de groupe de tous ceux, amis ou anonymes, qui lui ont servi de modèle.
Dans sa pratique, à la croisée de l’abstraction et de la figuration, l’artiste conceptuel américain d’origine coréenne s’intéresse à la perception de l’identité raciale au sein de la société américaine et au passage du temps. Ses séries de tableaux minimalistes explorent non seulement le pouvoir évocateur de la couleur mais aussi des pans de son histoire personnelle tandis que ses séries plus figuratives s’attachent à des détails comme par exemple la paume de ses mains. Depuis 2001, il peint le ciel tous les dimanches et consigne ensuite, à même la toile, ses réflexions et les sentiments qui l’animent ce jour-là.
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