NEWSLETTER • 8 OCTOBRE 2022

ÉDITORIAL • 8 OCTOBRE 2022

Qui dit grand raout, sportif, festivalier ou autre, dit forcément parrainage et, cette année, c’est le géant américain Coca-Cola qui rafle la mise. Hasard du calendrier, en novembre, la célèbre firme d’Atlanta sera non seulement le partenaire officiel de la Coupe du monde de football au Quatar mais aussi le sponsor de la Cop 27, la conférence des Nations-Unies sur le climat en Egypte. Si l’Egypte s’est félicitée d’avoir reçu le soutien du plus grand producteur mondial de boissons non alcoolisées, la nouvelle a aussi suscité de vives critiques. En effet, bien qu’il revendique à cor et à cri son engagement en faveur de la protection de l’environnement et contre la pollution des océans, le groupe n’en demeure pas moins le plus gros pollueur plastique au monde et les organisations environnementales l’accusent d’écoblanchiment. La légendaire bouteille "Contour" en verre photographiée par William Eggleston rappelle qu’il est des contenants plus écologiques que le plastique recyclable et ce d’autant plus que recyclable est encore loin de rimer avec recyclé.

La mode dite à petit prix a profondément modifié notre façon de consommer. Chaque année, plus de 100 milliards de vêtements sont vendus dans le monde. L’offre dépasse de loin la demande et le circuit est engorgé. Les déchets textiles s'amoncellent de manière exponentielle. Des tonnes de vêtements usagés en provenance d’Europe, des États-Unis et de Chine finissent, en fin de vie, dans des décharges sauvages et polluent les nappes phréatiques et les océans, sans parler du désert d’Atacama au Chili et des plages du Ghana. En contemplant l’installation de Michelangelo Pistoletto, on ne peut s’empêcher de penser que se débarrasser des vêtements dont on n’a plus envie c’est bien mais n’acheter que les vêtements dont on a besoin c’est encore mieux.

Restez curieux et bonne lecture!

Zoé Schreiber

COPYRIGHT © 2022, ZOÉ SCHREIBER

NEWSLETTER • 12 JUIN 2021

EDITORIAL • 12 JUIN 2021

Une impression de déjà-vu flotte dans l’air… On se remémore l’insouciance de la vie d’avant et on veut y croire. On veut croire, comme nous l’avons déjà fait l’été dernier, que le pire est derrière nous… L’œuvre de Gerhard Richter laisse toutefois planer le doute. Certes, une page se tourne mais l’incertitude de l’après reste vertigineuse. Pour mettre toutes les chances de notre côté et éviter que l’épidémie ne joue les prolongations, on se doit de continuer à rester prudents et à respecter les gestes barrières, envers et contre tout.

Si la météo au beau fixe nous met du baume au cœur, le déconfinement réenchante quant à lui notre quotidien et entérine le retour à une vie culturelle, sportive et récréative plus normale. Les visages s’illuminent et les sourires, longtemps absents sous les masques, refont surface. À l’instar du couple attablé dans le tableau de Kerry James Marshall, l’envie nous prend nous aussi d’aller fêter la réouverture en intérieur des cafés et restaurants et de "marquer le coup" en bonne compagnie.

Si d’aucuns se contentent de fermer les yeux pour voyager, d’autres ne rêvent que de pouvoir bientôt s’envoler au-dessus des nuages à la recherche d’un ailleurs. La photo prise depuis le hublot d’un avion de William Eggleston titille non seulement nos papilles gustatives mais aussi notre imagination.

Restez curieux et bonne lecture!

Zoé Schreiber

COPYRIGHT © 2021, ZOÉ SCHREIBER