NEWSLETTER • 17 FEBRUARY 2024

ÉDITORIAL • 17 FEBRUARY 2024

Coup d’envoi du carnaval! Aux quatre coins du monde, les festivaliers ont répondu "présent" et se sont réunis dans la joie et la bonne humeur pour accueillir, à bras ouverts, le retour de la saison carnavalesque. De Rio au Brésil à Venise en Italie en passant par Binche en Belgique, Nice et Dunkerque en France et La Nouvelle-Orléans aux États-Unis, pour ne citer que ces quelques villes emblématiques, costumes flamboyants, masques mystérieux, atmosphère folklorique et liesse populaire étaient au rendez-vous dans les cortèges. Le carnaval est pour beaucoup l’occasion de se libérer des contraintes quotidiennes et de se laisser porter par le sens de la fête. Quand les défilés enchantent les rues, la joie se dessine sur les visages, le rythme entêtant de la musique propulse les danseurs et la routine fait place à l’excès, à la spontanéité et à la créativité. À chaque carnaval sa palette de couleurs et sa bande-son. On imagine volontiers qu’après avoir esquissé quelques pas de tango, la danseuse de Sonia Delaunay dansera la samba.

Quels droits d’auteur pour le patrimoine culinaire? À qui appartient une recette? À New Delhi en Inde, la justice a été saisie afin de trancher une fois pour toutes sur l’inventeur d’un plat iconique. Au coeur de la querelle, le poulet au beurre, un curry onctueux dont deux familles de restaurateurs se disputent la paternité. L’affaire met en lumière la question de la protection juridique des créations culinaires. Aussitôt goûtée, l’alchimie des saveurs est, bien souvent, aussitôt copiée… Comme on se plait à le croire en regardant l’installation de casseroles et d'ustensiles de cuisine de récupération de Subodh Gupta, les bons petits plats se concoctent au jour le jour dans les foyers.


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Zoé Schreiber

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NEWSLETTER • 1ER MAI 2021

EDITORIAL • 1ER MAI 2021

L’envie d’y croire. L’envie de croire que cette fois-ci sera la bonne, que “la liberté va (enfin) redevenir la règle et l’interdiction l’exception”. Si la situation s’améliore, on se doute bien, en notre for intérieur, que la guerre contre le virus n’est pas encore gagnée... On espère pourtant, à l’instar du corps lancé dans l’espace dépeint par Vassily Kandinsky, pouvoir tourner un temps le dos au stress et aux tensions induites par la crise sanitaire et retrouver une certaine liberté.

Il y a 35 ans, le 26 avril 1986, se produisait à Tchernobyl l’accident nucléaire le plus grave de l’histoire. Si le lieu reste apocalyptique et la zone interdite à l’homme en raison du taux de radioactivité, la faune et la flore semblent s’être adaptées à l’environnement contaminé. Le pissenlit sculpté de Tony Matelli pousse au milieu du béton et rappelle à notre souvenir que, livrée à elle-même, la nature reprend toujours ses droits.

L’Inde est aujourd’hui l’épicentre de la pandémie et la vague de contaminations qui la frappe de plein fouet est meurtrière. Construite à partir de pots, de casseroles, de gamelles et autres ustensiles de cuisine, la tête de mort monumentale de Subodh Gupta semble raconter avant l’heure le drame qui se joue aujourd’hui dans son pays natal.

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Zoé Schreiber

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