NEWSLETTER • 4 MAY 2024

ÉDITORIAL • 4 MAI 2024

Que ce soit dans les rues ou dans les allées virtuelles, derrière les portes fermées ou dans les zones de conflit, les violences faites aux femmes sont un fléau qui gangrène la société. Mères, filles, soeurs, amies, collègues, conjointes… Une moitié de l’humanité est encore trop souvent reléguée au statut de proie. L’adoption le 24 avril dernier, après moults débats et tractations, de la première directive européenne contre les violences faites aux femmes est à marquer d’une pierre blanche dans la mesure où elle ouvre la voie à une harmonisation des lois et des infractions pénales au sein de l’Union européenne. La feuille de route est double: lutter en amont contre les violences en misant sur la prévention et améliorer l’accompagnement et l’accès des victimes à la justice. Toutefois, si les 27 états membres se sont bel et bien accordés pour criminaliser les mutilations génitales, le mariage forcé, la divulgation d’images intimes non consenties et le cyber harcèlement, ils ne sont pas parvenus à se mettre d’accord sur une définition juridique commune du viol. En éclairant le mot “consent” (consentement), l’installation du collectif d’artistes Claire Fontaine met en lumière l’ombre au tableau que laisse planer cette omission…

Le temps passe avec une régularité de métronome et les fêtes et les rituels permettent de battre la mesure. Qui dit premier mai dit fête du travail mais aussi fête du muguet. Porte-bonheur, symboles de renouveau, les brins aux clochettes blanches sont annonciateurs, à l’instar de ceux dépeints par Lucien Lautrec, de lendemains qui chantent et de jours radieux.

Restez curieux et bonne lecture!

Zoé Schreiber

COPYRIGHT © 2024, ZOÉ SCHREIBER