EDITORIAL • 26 JUIN 2021
Cette semaine, c’est le mauvais temps qui est sur toutes les lèvres... La météo s’est assombrie, les nuages ont chassé la chaleur caniculaire et l’orage a fait tomber sur nous toute la pluie du ciel... Si l’été est propice aux perturbations atmosphériques, leur fréquence et leur violence semblent s’intensifier d’année en année. La nature est grande, belle et nourricière mais elle est aussi, comme nous le rappelle l’installation de Walter De Maria, impitoyable. Les 400 piliers en acier inoxydable plantés dans le désert du Nouveau-Mexique aimantent les éclairs et offrent, lorsque gronde l’orage et que s'abat la foudre, un spectacle terrifiant qui met en exergue notre impuissance face au déchaînement des éléments naturels.
Les conclusions du projet de rapport du GIEC (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat) ne devaient être rendues publiques qu’en 2022. La divulgation de certaines informations dans la presse laisse toutefois entendre que l’impact du réchauffement climatique “va s’accélérer et devenir douloureusement palpable bien avant 2050”. “Le pire est à venir…” En Californie, les habitants retiennent leur souffle. La sécheresse chronique qui touche le Golden State constitue un terrain fertile à la propagation des incendies qui font d’ores et déjà rage. La photo de Gregory Halpern documente les ravages du passage des flammes.
Au Canada, la découverte récurrente de tombes anonymes et d’ossements d’enfants aux alentours d’anciens pensionnats autochtones, suscite l’effroi et force le pays à se pencher sur la politique d’assimilation forcée menée par le gouvernement jusqu’en 1996. Source de sagesse, le hibou accompagne, selon la croyance ancestrale, l’esprit des défunts dans l’au-delà. À ce titre, l’estampe de Kenojuak Ashevak illustre le statut et le rôle symbolique de ces “dieux étrangers” dans la culture et la spiritualité inuite.
Restez curieux et bonne lecture!
Zoé Schreiber