ÉDITORIAL • 6 AVRIL 2024
Associé au plaisir de la table et au bonheur d’être ensemble, le vin est un produit qui fait rayonner à l’international le terroir de tout un pays. Bordeaux, Bourgogne, Medoc, Vallées du Rhône ou de la Loire… La simple évocation de ces régions viticoles titille les papilles gustatives des amateurs de vin du monde entier. Qu’ils soient fruités ou floraux, ronds ou secs, rouges, blancs ou rosés, les cépages de l’Hexagone sont, de tout temps, indissociables du savoir-vivre à la française. Toutefois, depuis quelques années déjà, un trublion s’est invité à la table et dans le verre des gourmets. Le changement climatique est en effet en passe de redessiner la géographie de l’oenologie. La hausse des températures influe tant sur l'acidité du moût des raisins que sur le goût et sur la teneur en alcool. Des terres autrefois fertiles deviennent de plus en plus arides voire incultivables tandis qu’ailleurs, plus au nord, des régions qui n’auraient jamais rêvé pouvoir produire le noble breuvage deviennent des terres d’expérimentation pour les viticulteurs. Après la Belgique, pays de la bière par excellence, c’est à l’avenir, de Scandinavie voire de Colombie-Britannique (Canada) que les bouteilles de vin dépeintes par Mikhail Roginsky pourraient provenir.
Si le chocolat évoque immanquablement la gourmandise et la fête, son prix et celui des incontournables œufs, lapins et cloches de Pâques a confirmé cette année encore la formule qui veut que tout ce qui est rare soit cher. Les mauvaises récoltes et les conditions météorologiques extrêmes en Côte d’Ivoire et au Ghana, principaux pays producteurs de la cabosse, sont en partie responsables de la flambée de "l’or brun" dont les cours ont tutoyé la semaine dernière de nouveaux records. Bien entamé, le coffret de chocolats que Catherine Murphy offre à notre regard laisse cependant entendre que le chocolat reste un péché mignon auquel il est difficile de résister.
Restez curieux et bonne lecture!
Zoé Schreiber