NEWSLETTER • 6 APRIL 2024

ÉDITORIAL • 6 AVRIL 2024

Associé au plaisir de la table et au bonheur d’être ensemble, le vin est un produit qui fait rayonner à l’international le terroir de tout un pays. Bordeaux, Bourgogne, Medoc, Vallées du Rhône ou de la Loire… La simple évocation de ces régions viticoles titille les papilles gustatives des amateurs de vin du monde entier. Qu’ils soient fruités ou floraux, ronds ou secs, rouges, blancs ou rosés, les cépages de l’Hexagone sont, de tout temps, indissociables du savoir-vivre à la française. Toutefois, depuis quelques années déjà, un trublion s’est invité à la table et dans le verre des gourmets. Le changement climatique est en effet en passe de redessiner la géographie de l’oenologie. La hausse des températures influe tant sur l'acidité du moût des raisins que sur le goût et sur la teneur en alcool. Des terres autrefois fertiles deviennent de plus en plus arides voire incultivables tandis qu’ailleurs, plus au nord, des régions qui n’auraient jamais rêvé pouvoir produire le noble breuvage deviennent des terres d’expérimentation pour les viticulteurs. Après la Belgique, pays de la bière par excellence, c’est à l’avenir, de Scandinavie voire de Colombie-Britannique (Canada) que les bouteilles de vin dépeintes par Mikhail Roginsky pourraient provenir.

Si le chocolat évoque immanquablement la gourmandise et la fête, son prix et celui des incontournables œufs, lapins et cloches de Pâques a confirmé cette année encore la formule qui veut que tout ce qui est rare soit cher. Les mauvaises récoltes et les conditions météorologiques extrêmes en Côte d’Ivoire et au Ghana, principaux pays producteurs de la cabosse, sont en partie responsables de la flambée de "l’or brun" dont les cours ont tutoyé la semaine dernière de nouveaux records. Bien entamé, le coffret de chocolats que Catherine Murphy offre à notre regard laisse cependant entendre que le chocolat reste un péché mignon auquel il est difficile de résister.

Restez curieux et bonne lecture!

Zoé Schreiber

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NEWSLETTER • 19 FÉVRIER 2022

ÉDITORIAL • 19 FÉVRIER 2022

La création est longtemps restée un domaine exclusivement réservé aux hommes. Les femmes artistes étaient reléguées dans l’anonymat sans que l’on puisse découvrir leurs oeuvres. Si au cours des dernières décennies, les institutions muséales et le marché de l’art ont évolué vers une représentation plus inclusive, le talent des femmes n’a souvent été reconnu que tardivement. Tant Louise Bourgeois qu’Alice Neel, Etel Adnan ou encore Luchita Hurtado, pour ne citer qu’elles, ont dû attendre le crépuscule de leur vie pour passer de l’ombre à la lumière. Carmen Herrera, dont on vient d’apprendre le décès à l’âge canonique de 106 ans, ne dérogea pas à la règle. Les couleurs contrastées de sa toile sont indubitablement porteuses de joie et d’optimisme.

D’après une étude récente, des résidus d’antibiotiques, d’anti-inflammatoires, d’analgésiques et autres substances médicamenteuses sont présents dans presque tous les cours d’eau de la planète. Les régions les plus concernées par cette pollution invisible se trouvent dans les pays dits émergents, pays où sont situées les usines de fabrication des produits pharmaceutiques et où le traitement des eaux usées et des déchets est moins ou peu développé. Le tableau de Catherine Murphy rappelle que si les médicaments font aujourd’hui partie du quotidien et de la santé de nombre d’entre nous, ils constituent aussi, une fois éliminés de notre corps, un risque non négligeable pour l’environnement et l’espèce humaine.

L'albinisme est une maladie génétique héréditaire caractérisée par une absence totale ou partielle de pigments dans la peau, les cheveux et les yeux. Elle ne touche qu’une personne sur 20 000 en Europe et aux États-Unis mais est fréquente en Afrique subsaharienne où environ 1 personne sur 4000 est concernée. Si la stigmatisation, la violence voire le meurtre des personnes albinos ont considérablement diminué sur le continent africain, les albinos restent des objets de curiosité. La sensibilisation est le seul moyen de casser les tabous. À ce titre, la photographie de Justin Dingwall nous rappelle, pour le citer, « que c’est la diversité qui rend l’humanité intéressante et belle. »

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Zoé Schreiber

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