NEWSLETTER • 27 APRIL 2024

ÉDITORIAL • 27 AVRIL 2024

Virus, mutation, transmission, propagation… La simple évocation de ce quatuor lexical nous propulse immanquablement quatre ans en arrière. A peine avons-nous tourné la page du coronavirus que se profile d’ores déjà à l’horizon l’émergence de nouveaux pathogènes capables de déclencher des pandémies. Depuis quelques semaines, des articles relatifs à la grippe aviaire commencent lentement mais sûrement à faire leur apparition dans nos journaux. La propagation mondiale du virus H5N1 alarme l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et donne des sueurs froides à la communauté scientifique qui est à nouveau sur le qui-vive. Après s’être répandue à bas bruit depuis de nombreuses années dans les élevages de volailles du monde entier, la grippe aviaire ne se cantonne plus aujourd’hui qu’aux volailles et aux oiseaux sauvages. La souche du virus a franchi la barrière des espèces. Elle se propage désormais chez les mammifères tant terrestres que marins et cause des ravages dans les populations animales. Colonies de phoques, d’otaries et de dauphins décimées au Pérou et au Chili, épidémie dans le cheptel bovin américain et dans les élevages de visons en Espagne… Si à l’heure actuelle, la transmission de l’animal à l’homme reste rare et sporadique, les autorités sanitaires surveillent de près la situation par crainte d’une mutation du virus vers une forme transmissible à l’être humain. Les 99 sculptures d’animaux qui peuplent l’installation de Cai Guo-Qiang rappellent que si les animaux sauvages sont des vecteurs de contamination ce sont aussi des victimes.

Portés par des vents forts, d’épais nuages de poussière et de sable en provenance du Sahara ont traversé la mer Méditerranée et plongé, ce mercredi, la ville d’Athènes sous un ciel orangé… Le tableau de Violet Polsangi laisse deviner l’atmosphère surnaturelle sous le calme apparent.

Restez curieux et bonne lecture!

Zoé Schreiber

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