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ÉDITORIAL • 28 JANVIER 2023

Autrefois du domaine de la science-fiction, l’intelligence artificielle imite tant et si bien l’intelligence humaine qu’on est en droit de se demander si, dans un futur plus ou moins proche, les ordinateurs ne parviendront pas à penser, classer, agir, voire créer comme des êtres humains. Les logiciels d’intelligence artificielle (IA) dite "générative" produisent des textes, des sons et des images, à partir de consignes fournies par l’utilisateur et font d’ores et déjà couler beaucoup d’encre. Les contenus qui alimentent ces programmes informatiques sont souvent minés sur internet sans l’accord de leur auteur ou de leur créateur ce qui soulève l’épineuse question du statut des données générées et de la propriété intellectuelle. Une problématique vertigineuse dont on n’a pas encore fini d’entendre parler… Si l’œuvre conceptuelle de Véra Molnar montre bien que l’utilisation de l’ordinateur à des fins artistiques permet d’enrichir le processus créatif, il n’en demeure pas moins, qu’en s’invitant dans le domaine de l’art, ces nouvelles technologies basées sur des algorithmes viennent rebattre les cartes et ouvrent peut-être une boîte de Pandore.

Dans l’imaginaire collectif, qui dit destruction de la forêt amazonienne dit déforestation. Or, selon deux nouvelles études scientifiques, la déforestation est l’arbre qui cache la forêt. L’activité humaine et la sécheresse seraient les principaux vecteurs de la dégradation de l’Amazonie. Menacé d’asphyxie, le "poumon vert de la planète" est non seulement le plus grand réservoir de biodiversité au monde mais aussi un réservoir de gisements souterrains qui attisent toutes les convoitises. La photographie d’Alfredo Jaar illustre le dur labeur des orpailleurs et le lourd tribut, tant humain qu’écologique, qu’impose la ruée vers l’or.

Restez curieux et bonne lecture!

Zoé Schreiber

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