EDITORIAL • 03 AVRIL 2021
Il plane, en cette fin de mois de mars et en ce début avril, comme un air de vacances avant l’heure… Qui dit changement d’heure dit changement de saison et les journées sont à la fois plus longues et plus lumineuses. Si, comme le veut l’adage, en avril on ne se découvre pas d’un fil, les températures estivales de cette semaine offrent un aperçu des beaux jours à venir…
Les deux fillettes immortalisées par Martine Franck s’élancent main dans la main vers de nouvelles aventures. L’enthousiasme est l’un des engrais qui fait fleurir l’enfance et le cliché nous rappelle l’importance de trouver le bonheur dans les choses simples. Cultiver notre curiosité et chérir l’âme d’enfant qui sommeille en chacun d’entre nous peut constituer une parade contre la lassitude et le cynisme ambiant.
L’arrivée du printemps insuffle un vent de renouveau. La nature se réveille doucement, la brise se fait plus douce et le soleil et le ciel bleu chassent le manteau de l’hiver. À l’instar des arbres et des plantes qui, après une longue hibernation, commencent à fleurir, le tableau de Joan Mitchell illustre l’inéluctabilité du rythme des saisons.
Deux oeufs se côtoient sur la gravure de Kiki Smith. Symbole de fertilité et de vie, ils nous incitent à nous souvenir, pour paraphraser Paul Eluard, que si le passé est un oeuf cassé, l’avenir est un oeuf couvé... Quoiqu’il advienne, un “jour nouveau” finit toujours par éclore.
Restez curieux et bonne lecture!
Zoé Schreiber