ÉDITORIAL • 7 JANVIER 2023
L’année 2022 s’est achevée sous le signe du réchauffement climatique et, dans la foulée, la nuit de la St Sylvestre a été l’une des plus douces jamais enregistrées. Après une vague de froid intense mi-décembre, c’est maintenant une vague de douceur hivernale qui déferle sur une partie du Vieux continent. En ce début d’année, les températures excèdent parfois de dix degrés les températures normales de saison. Ce redoux exceptionnel impacte directement la montagne et les sports d’hiver dans la mesure où qui dit réchauffement dit aussi limite pluie-neige de plus en plus haute et, par voie de conséquence, enneigement de plus en plus rare. L’or blanc fait cruellement défaut tant en plaine qu’en altitude. Même s’ils font à ce stade grise mine, les professionnels ne jettent pas encore l’éponge. Après tout la saison ne fait que commencer et, dès lors, tous les espoirs restent permis. Avec un peu de chance, et à grand renfort de canons à neige, on se plait à croire que les skieurs vont bientôt pouvoir, à l’instar de ceux dépeints par Peter Doig, dévaler les pistes à l’envi.
Par les temps qui courent, bien se chauffer tout en maîtrisant sa facture énergétique relève du défi. Face à la flambée des prix du gaz et de l’électricité, le bois, matériau naturel par excellence, est de plus en plus plébiscité comme un moyen de chauffage propre et économique. Pourtant, s’il est vrai que le bois est moins onéreux et que l’ambiance chaleureuse d’un foyer réchauffe tant le corps que le moral, la fumée du feu de cheminée rime aussi avec pollution et risques pour la santé. Des études récentes montrent qu’utilisé dans de mauvaises conditions, le chauffage au bois domestique émet dans l’atmosphère non seulement du dioxyde de carbone mais aussi des particules fines nocives. Si les flammes qui crépitent dans la cheminée de Fairfield Porter sont séduisantes, elles ont aussi le mérite de rappeler qu’une soirée au coin du feu est un plaisir qui n’est pas sans danger.
Restez curieux et bonne lecture!
Zoé Schreiber