Steve McCurry, Sharbat Gula, Afghan Girl. Peshawar, Pakistan, 1984
« J'aime toujours ce portrait. (...) Il combine plusieurs émotions: la surprise, la peur, la curiosité. Parce qu'il permet d'imaginer une histoire, de se projeter dans la vie de cette jeune fille au regard hanté qui, soudain, est proche de vous. » — Steve McCurry
Hiroshi Sugimoto, Ligurian Sea, Saviore, 1993
« L’horizon souligne l’infini. » — Victor Hugo
Figure de proue de la photographie japonaise, Hiroshi Sugimoto (1948-) développe une réflexion sur la nature et la perception du temps. De grand format, à la fois conceptuelles et méditatives, ses images en noir et blanc explorent comment la photographie permet de saisir l’instant et comment elle permet de questionner le réel. Sa pratique artistique protéiforme brouille les frontières entre l’illusion et la réalité, la fiction et le réel, l’instantané du moment et la durée du temps de pose. Sa série emblématique de paysages marins frôle l’abstraction et immortalise la ligne d’horizon qui sépare la mer du ciel, l’eau de l’air… Il l’enrichit d’année en année et parcourt le monde à la recherche de variations sur ce même thème. Photographiés de jour ou de nuit, ses subtils camaïeux de gris ne sont jamais tout à fait les mêmes et captent tant l’éphémère que l’éternel. « La mer a le pouvoir latent de réactualiser en nous la découverte originelle de la conscience, ce moment où l’homme a compris qu’il était un être pensant. »
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Adrian Paci, Centro di Permanenza temporanea, video, colour, sound, 5’30’’, 2007. Image courtesy the artist and Galerie Peter Kilchmann and Kaufmann Repetto
Sur une piste d’aéroport déserte, des passagers sans bagages, entassés sur un escalier d’embarquement, attendent l’arrivée hypothétique d’un avion…
Albanais d’origine, Adrian Paci (1969-) quitte son pays natal et se réfugie avec sa famille en Italie dans les années 90. Sa pratique artistique s’articule autour de l’expérience du déracinement, de l’exil et autour de l’adaptation à un nouvel environnement. Il s’intéresse aux conséquences tant physiques que psychologiques des conflits. Peintre de formation, il est connu pour son travail de vidéaste et ses “tableaux vivants” mettent en exergue la tension entre l’image en mouvement et l’image fixe, entre la mobilité et l’immobilité, entre l’histoire personnelle et la grande Histoire. Protéiformes, ses oeuvres (vidéos, installations, sculptures, peintures, photographies) explorent des problématiques liées à la migration, à l’identité et à la mémoire… Pour le citer: “Le fait d’être à la croisée des chemins, à la frontière de deux identités séparées, se retrouve dans mes productions cinématographiques.”
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Frontiers, 2019, Manuel Mathieu, techniques mixtes, 200 cm x 190 cm.
« Quand on se rapproche de la mort, on se rapproche de la vie. On regarde beaucoup plus ce que c'est qu'exister. » — Manuel Mathieu
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