Hiroshi Sugimoto

Hiroshi Sugimoto, Queen Elizabeth II, gelatin silver print laid on aluminium, 1999 National Portrait Gallery

« En tout cas, je suis toujours en vie, ha ! » — Reine Elizabeth II

Les frontières qui séparent l’illusion de la réalité, la fiction du réel et l’instantané du moment à la durée du temps de pose se brouillent entre les mains d’Hiroshi Sugimoto (1948-). On croise, dans sa série de photographies de personnages historiques en cire du Musée Tussaud, la reine Elizabeth II, Jane Seymour, Anne Boleyn mais aussi Henri VIII et Napoléon Bonaparte. L’artiste japonais fige des modèles inertes comme s’il s’agissait d’êtres vivants, posant en chair et en os devant son objectif… Il "remonte le temps" et rend hommage à la peinture flamande en s’inspirant des tenues d’époque, des pauses et de l’éclairage en clair-obscur qui la caractérise. Selon ses propres mots: « Je fais de l'authenthique à partir du faux. »


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Hiroshi Sugimoto

Hiroshi Sugimoto, South Bay Drive-In, South Bay, 1993

« Le cinéma, c'est l'écriture moderne dont l'encre est la lumière. » — Jean Cocteau

Et s’il était possible de figer et de condenser en une seule et même image la totalité d’un film? Méditation sur la perception et le passage du temps, “Theaters” est l’une des séries emblématiques d’Hiroshi Sugimoto (1948-). Artiste japonais majeur, il installe, depuis la fin des années 70, sa chambre photographique dans des drive-ins et dans d’anciennes salles de théâtre reconverties en cinémas. Ses tirages de grand format se déclinent en noir et blanc. Il règle le temps d’exposition de la pellicule de son appareil photo sur la durée du film projeté. La longueur du temps de pose efface, comme sur une ardoise magique, les histoires présentées à l’écran… La lueur mystérieuse qui se dégage des écrans blancs, des écrans vides, des écrans fantômes illumine le dos des sièges vacants. “Je me rendis compte que j’avais sous les yeux, extériorisée sur le négatif, mon exacte vision intérieure.”


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Hiroshi Sugimoto

Hiroshi Sugimoto, Kino Panorama, Paris 1998

Hiroshi Sugimoto, Kino Panorama, Paris 1998

Les cinémas rallument leurs projecteurs et la lumière fait son retour dans les salles obscures.

Et s’il était possible de figer et de condenser en une seule et même image la totalité d’un film? Méditation sur la perception et le passage du temps, “Theaters” est l’une des séries emblématiques d’Hiroshi Sugimoto (1948-). Artiste japonais majeur, il installe, depuis la fin des années 70, sa chambre photographique dans des drive-ins et dans d’anciennes salles de théâtre reconverties en cinémas. Ses tirages de grand format se déclinent en noir et blanc. Il règle le temps d’exposition de la pellicule de son appareil photo sur la durée du film projeté. La longueur du temps de pose efface, comme sur une ardoise magique, les histoires présentées à l’écran… La lueur mystérieuse qui se dégage des écrans blancs, des écrans vides, des écrans fantômes illumine le dos des sièges vacants. “Je me rendis compte que j’avais sous les yeux, extériorisée sur le négatif, mon exacte vision intérieure.”

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