Roy Lichtenstein

Roy Lichtenstein, Sunrise (detail), oil on canvas, 91,74x172cm, 1965.

Roy Lichtenstein, Sunrise (detail), oil on canvas, 91,74x172cm, 1965.

Nouvelle aube, nouveau jour, nouvelle vie, chantait Nina Simone. Ce lever de soleil stylisé de Roy Lichtenstein (1923-1997) semble annonciateur de la promesse du “jour d’après”.

Figure emblématique du Pop Art, l’artiste américain est d’abord et avant tout connu pour ses toiles iconiques inspirées par la publicité, la culture populaire et la bande dessinée. Immédiatement reconnaissables, ses agrandissements de cases de BD reprennent les codes graphiques de l’image imprimée. Contours noirs, aplats de couleurs primaires, plans rapprochés, bulles de textes et trames de points Ben-Day sont sa marque de fabrique. Artiste prolifique, il s’approprie et ré-interprète des extraits de “comics”, peint en noir et blanc des objets du quotidien, propose une relecture des œuvres qui ont marqué l’histoire de l’art sans négliger pour autant d’autres médiums tels que la gravure, la sculpture et la céramique. “Plus mon travail est fidèle à l’original, plus il est critique et lourd de sens,” se plaisait-il à dire.


Copyright © 2020, Zoé Schreiber


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Frank Stella

Frank Stella, Labyrinth, oil and graphite on canvas, 30.7 x 31.1 cm, 1960

Frank Stella, Labyrinth, oil and graphite on canvas, 30.7 x 31.1 cm, 1960

La toile représente un labyrinthe blanc peint sur un fond bleu. Si le centre du dédale accroche notre regard, on se plaît à croire que le cheminement vers la sortie ne sera pas trop ardu.

Artiste incontournable, l’américain Frank Stella (1936-) n’a de cesse d’explorer, tant dans ses peintures, dans ses gravures que dans ses sculptures, le rapport entre formes et couleurs. Dans les années 60, sa démarche radicale, en rupture avec l’expressionnisme abstrait, préfigure l’avènement du minimalisme. L’austérité géométrique de ses “black paintings” le propulse sur le devant de la scène artistique new-yorkaise. Au fil du temps, il remplace les rayures de ses monochromes par la flamboyance de couleurs qu’il applique par bandes répétitives avant de faire fi des carcans traditionnels et de tendre ses toiles sur des châssis sculptés. Ses “shaped canvas” (toiles découpées) de formats variés deviennent des objets sculpturaux à part entière. “La couleur possède sa propre substance picturale” et “ce que vous voyez est ce que vous voyez.”


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Candida Höfer

Candida Höfer, Palais des Beaux-Arts, Bruxelles III, c-print, 180x241cm, 2006

Candida Höfer, Palais des Beaux-Arts, Bruxelles III, c-print, 180x241cm, 2006

Dénuée de toute présence humaine, cette photographie de Candida Höfer (1944-) fait écho à notre réalité et nous livre une vision solennelle du Palais des Beaux-Arts de Bruxelles.

Affiliée à l’école de Düsseldorf, la photographe conceptuelle allemande est l’une des figures majeures de la scène artistique de la seconde moitié du XXème siècle. Photographe de l’absence et du vide, elle privilégie dans ses tirages monumentaux une esthétique du constat: ses cadrages sont frontaux, ses compositions symétriques, et ses prises de vue véhiculent une certaine distance voire un détachement. Fascinée par l’architecture, elle fait ressortir dans ses typologies l’atmosphère qui imprègne les centres névralgiques de la vie culturelle. Elle documente, aux quatre coins du monde, les intérieurs de bibliothèques, musées, églises, salles de concert, théâtres et opéras. Pour citer l’historienne de l’art Marie-Laure Bernardac: “le secret de lʼefficacité et de la beauté de ces images tient sans doute à ce paradoxe entre la présence et lʼabsence, entre le dépouillement, la clarté de lʼimage et le mystère qui sʼen dégage.”

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