« La famille, ce n’est pas seulement des liens de sang. C’est surtout qui te tient la main le jour où tu en as vraiment besoin. »
Dans son emblématique série intitulée Bloodline, le peintre chinois Zhang Xiaogang (1958-) s’intéresse aux legs de la Révolution culturelle et à la place de l’individu dans la société chinoise. La famille, l’hérédité, l’identité et la mémoire sont autant de thématiques qui irriguent sa pratique artistique. L’artiste s’inspire des codes esthétiques de la photographie noir et blanc. Sereins de prime abord, les visages énigmatiques qu’il dépeint sont parfois rehaussés des touches de peinture colorée. Un "filtre" qu’il applique comme pour souligner la singularité des uns par rapport aux autres. Alternativement, des traits relient les différents individus et illustrent les liens de sang qui les unissent. Selon ses propres mots: « Sur la toile, ces visages ont l'air calme comme de l'eau. Mais en dessous, se trouve un immense trouble émotionnel. »
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