« Le hasard, c'est le purgatoire de la causalité. » — Jean Baudrillard
Pionnière de l’art numérique, la peintre française d’origine hongroise Véra Molnar (1924-) n’a de cesse d’explorer les possibilités qu’offrent les nouvelles technologies. Fascinée par la logique mathématique et par les synergies entre l’ordre et le désordre, le prévisible et l’imprévisible, l’équilibre et le déséquilibre, le quantifiable et l’incommensurable, elle s’appuie sur des algorithmes pour réaliser ses abstractions géométriques. Exécutées à la main ou à l’aide d’un ordinateur, et ce dès la fin des années 60, ses combinaisons aléatoires de formes et de couleurs font bouger les lignes en jouant sur la notion de transformation, de chevauchement et de déplacement. La programmation est la clef de voute de sa création. Selon ses propres mots: « Je fais beaucoup de lignes, parfois les lignes se referment et ça fait des formes, parmi ces formes il y a beaucoup de carrés, simplement parce que j’adore les carrés. »
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