Un patchwork de sacs de jute, véritables "peaux" du commerce mondial…
Artiste ghanéen, Ibrahim Mahama (1987-) est connu pour ses installations monumentales créées à partir d’objets trouvés, des objets utilitaires qui entrent souvent en résonance avec l’histoire de son pays natal. Il enveloppe des bâtiments (musées, théâtres…) avec d’immenses patchworks de sacs de jute, un matériau fabriqué en Inde et importé au Ghana pour transporter des fèves de cacao et autres denrées alimentaires ou encore du charbon. Usés, boursoufflés voir balafrés et rapiécés, lesdits sacs racontent les échanges commerciaux et symbolisent, selon lui, la circulation des marchandises à l’ère de la mondialisation, une circulation d’autant plus libre quand il est question de marchandises que de personnes… L’artiste participe à la 56ème Biennale de Venise en 2015, à la Documenta 14 de Cassel en 2017 et est le plus jeune artiste a figurer dans Ghana Freedom, le Pavillon du Ghana à la 58ème Biennale de Venise en 2019. Collages, films et sculptures font également partie de son répertoire artistique.
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