« On parle parfois du changement climatique comme s’il ne concernait que la planète et non ceux qui l’habitent. » — Ban Ki-moon
Graciela Iturbide
Face caméra, réfugié(e) derrière son masque et son chapeau à plumes...Au carnaval tout est permis, au carnaval on fait ce qui nous plait...
La photographe mexicaine Graciela Iturbide (1942-) sillonne son pays et capte le syncrétisme culturel, le savant mélange de tradition et de modernité, qui le caractérise. La mort, les oiseaux et les rites et coutumes des populations indigènes sont ses sujets de prédilection. Elle vient à la photographie dans le courant des années 70 quand elle rencontre, pendant ses études de cinéma, son professeur et mentor, Manuel Álvarez Bravo, le « père » de la photographie mexicaine, dont elle devient l’assistante. Sa démarche est à la fois intuitive et spontanée. Elle photographie ce qui l’émeut, ce qui l’émerveille et la surprend. Elle révèle l’imaginaire qui sommeille dans le réel et certaines « apparitions » qu’elle immortalise en déclenchant l’obturateur de son appareil photo s’apparentent à un rêve éveillé. « L’appareil est un prétexte pour partager la vie des gens, la succession et la simplicité de leurs fêtes – un moyen de me plonger dans mon pays. »
Copyright © 2021, Zoé Schreiber