Une créature colossale rose bonbon à la fois bienveillante et menaçante… On ne peut s'empêcher d'imaginer, qu'une fois sa clé dans le dos remontée, elle sème le chaos et écrase les voitures jonchées à ses pieds.
Depuis plus de 30 ans, l'artiste française Anne-Marie Schneider (1962-) croque quotidiennement son vécu et son ressenti. Son médium de prédilection est le dessin, dessin qu'elle exécute au crayon gris, à l'encre de chine, au fusain, à l'aquarelle ou à l’acrylique. Son trait, à la fois fragile et assuré, immortalise ses états d'âmes, ses rêves et ses cauchemars. L'"écriture" de soi à laquelle elle s'adonne est de nature improvisée et rappelle l'écriture automatique en littérature. Mélange d'observation et d'imagination, ses compositions sont à la fois simples et dépouillées et leur style télégraphique touche à l’essentiel. Comme elle l’explique, son processus consiste à "représenter le réel de la façon la plus abstraite possible”.
Anne-Marie Schneider, Rainbow, Galerie Michel Rein, Bruxelles, Belgique.
Jusqu'au 31 octobre 2020.
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