« On a fait couler tellement d'encre sur Venise qu'elle se noie. » — Sylvain Tesson
Grand voyageur, le photographe britannique Michael Kenna (1952-) promène son objectif le long des moults paysages qu’il parcourt dans le monde. La présence humaine se devine en filigrane de ses tirages noir et blanc. À la fois contemplatives et méditatives, ses compositions immortalisent la quiétude de la nature, le tissu urbain des grandes métropoles mais aussi la désolation des cités post-industrielles et l’aura intemporelle de destinations touristiques comme Venise, le Mont Saint-Michel ou encore l’Ile de Pâques… Ses clichés énigmatiques, qui s’appuient souvent sur de longs temps de pause, accentuent les effets de brume et font surgir une dramaturgie latente. « À la manière des haïkus japonais, j’accorde toujours plus d’importance à la suggestion qu’à la description. Quelques éléments suffisent à évoquer tout un univers imaginaire. »
Copyright © 2023, Zoé Schreiber
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