Un fragment de visage enserré entre des morceaux de bois…
Artiste hollandais, Mark Manders (1968-) brouille les pistes entre illusion et réalité. Depuis 1986, il centre sa pratique autour de l’autoportrait, autoportrait qu’il conçoit comme une construction dont il échafaude et dévoile progressivement les éléments constitutifs (Self-Portrait as a Building). Ainsi, chaque oeuvre, chaque sculpture, chaque installation est conçue comme une nouvelle brique à l’édifice. Le bois, le bronze et l’acier sont avec l’argile, ses matériaux de prédilection et les fragments de visages et d’objets qu’il incorpore ses leitmotifs. Les “scènes” mélancoliques et nostalgiques qu’il nous livre sont des déclencheurs de narration au cadre spatio-temporel délibérément flou. Pour le citer: “mon travail est une ode à la fiction” et, comme le décrit l’historien de l’art Douglas Fogle: “chaque œuvre de Mark Manders peut être perçue comme une partie d’un ensemble immobilier psycho-géographique en constante évolution.”
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