« L'attente commence quand il n'y a plus rien à attendre, ni même la fin de l'attente. L'attente ignore et détruit ce qu'elle attend. L'attente n'attend rien. » — Maurice Blanchot
Les collages de María Berrío (1982-) dépeignent un monde onirique à la croisée du réel et de l’imaginaire. L’artiste colombienne déchire, colle, superpose et juxtapose des morceaux de papier “washi” japonais à la surface de ses tableaux et elle les rehausse par endroits à l’aquarelle. Une atmosphère énigmatique se dégage de ses oeuvres figuratives presque exclusivement peuplées de femmes. Sa démarche s’inscrit dans le sillage du réalisme magique. Elle mêle des éléments fantastiques, allégoriques ou mythiques à ses souvenirs ou à des scènes de vie quotidienne et imagine et raconte l’histoire de communautés rurales de sa Colombie natale. Le cycle de la vie, la faune et la flore mais aussi la migration, la résilience et l’espoir qui jaillissent par temps de crise sont ses leitmotivs. Comme elle l’explique: « Je vois mon travail comme un roman, chaque peinture est un chapitre différent, et chaque personnage a une histoire différente. »
Copyright © 2020, Zoé Schreiber
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