Des clous de couleurs représentés par groupe de cinq pour faciliter le dénombrement... Dénombrement certes mais on ne sait trop ce que l’on compte ou ce que l’on décompte...
James Rosenquist (1933-2017) est, à l’instar de ses contemporains Andy Warhol, Jasper Johns et Roy Lichtenstein pour ne citer qu’eux, l’une des figures de proue du pop art américain. Il débute sa carrière en réalisant des panneaux publicitaires et transfère l’esthétique consumériste dans ses peintures léchées aux couleurs vives et acidulées. Résolument ancrées dans le réel, les associations visuelles qui figurent dans ses toiles monumentales ne vantent les mérites d’aucun produit en particulier. Elles explorent les grands mythes de la société de consommation et font allusion au contexte politique et culturel de l’époque. Juxtaposition, fragmentation et superposition sont les clés de lecture de ses compositions “tonitruantes” qui ne sont pas sans rappeler le dynamisme de montages cinématographiques. “La peinture est probablement plus passionnante que la publicité - dans ce cas pourquoi ne pas lui donner la même puissance, le même brio, le même impact?”
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