NEWSLETTER • 5 MARS 2022

ÉDITORIAL • 5 MARS 2022

L’offensive russe en Ukraine a provoqué un tollé au sein de la communauté internationale. Le potentiel de déstabilisation mondiale est incontestable. Si la condamnation est a priori unanime, à y regarder de plus près, les différents pays se positionnent plutôt en ordre dispersé face à l’agression et témoignent implicitement de l’évolution des rapports de force depuis la désintégration du Pacte de Varsovie. Le monde d’aujourd’hui a bien changé par rapport à celui “dessiné” par les drapeaux de la carte tapisserie d’Alighiero Boetti

Mardi gras marque le dernier jour du carnaval. Les individus photographiés par Ferdinando Scianna en 1988 portent des masques à l’effigie de chefs d’état de l’époque. La tache de vin sur le masque de celui qui arbore le slogan “pacifiste” sur son t-shirt permet d’identifier le dirigeant soviétique qui joua un rôle majeur dans l'apaisement de la guerre froide et dans la lutte pour le désarmement nucléaire... 30 ans plus tard, le nouveau maître du Kremlin brandit à nouveau la menace atomique en cas d’ingérence militaire dans son conflit avec l’Ukraine… On ne peut qu’espérer que ses menaces relèvent du bluff et ne visent qu’à dissuader les Occidentaux d’aller encore plus loin dans les sanctions économiques.

Publié en début de semaine, le second volet du rapport du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (Giec) est alarmant… Aujourd’hui comme hier, la “guerre” climatique est un sujet brûlant d’actualité qui bénéficierait d’une attention médiatique plus soutenue. À ce titre, l’élévation du niveau de la mer illustrée par le tableau de Dean Monogenis rappelle, qu’à l’instar des intempéries qui viennent de frapper la côte est de l’Australie, les risques d’inondations mortelles et destructrices et autres phénomènes extrêmes sont accrus en raison de l’évolution du climat mondial.

Restez curieux et bonne lecture!

Zoé Schreiber

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