EDITORIAL • 5 DÉCEMBRE 2020
Moults questions restent en suspens en ce début de mois de décembre. Réouverture des commerces "non essentiels" certes, mais, on se plaît à espérer que, la prudence qui se doit de rester de rigueur, tempère les ardeurs.
À Bruxelles, une nuée de colombes dorées dessine un Golden Tree de plus de 40 mètres de long aux cimaises des Galeries Royales Saint-Hubert. Composée de plus de 20 000 origamis, l’installation imaginée par Charles Kaisin se veut annonciatrice d’espoir et de liberté. Conçu de façon participative lors du premier confinement pour aider à financer les unités Covid de l’hôpital Erasme, le projet dit Origami for Life rappelle qu’art, peut, si besoin est, rimer avec solidarité.
En France, la proposition de loi "sécurité globale", qui pourrait potentiellement pénaliser la diffusion d’images de policiers, divise. Ni les représentants des journalistes ni les défenseurs des libertés publiques ne lui apportent leur adhésion. Des experts de l'ONU jugent même cette loi "incompatible avec le droit international des droits de l'homme". Les images du passage à tabac à Paris en fin de semaine dernière d’un homme noir par des policiers relancent le débat sur le caractère abusif des contrôles d'identité "au faciès" et sur les dérapages possibles. À ce titre, l’œuvre de Bayeté Ross Smith illustre comment les préjugés peuvent guider le regard que l’on porte sur l’autre.
Enfin, à Miami, l'affiche placardée par Kristen Thiele en marge de l'édition annulée d'Art Basel, rappelle qu'il est grand temps de tourner la page d'une présidence qui, quatre ans durant, tourna le dos à la science.
Restez curieux et bonne lecture!
Zoé Schreiber