Mona Hatoum

Mona Hatoum, Hot Spot, 2013

Mona Hatoum, Hot Spot, 2013

Un énorme globe terrestre ancré sur une armature en acier. Tracé au néon rouge incandescent, le contour des continents...

D’origine palestinienne et libanaise de naissance, la plasticienne britannique Mona Hatoum (1952-) articule sa pratique éclectique tant autour de son histoire personnelle, marquée par l'exil, la séparation et le déracinement, qu’autour de questions de société. L’instabilité géopolitique mondiale, l’errance, les conflits armés, l’enfermement, la surveillance, le féminisme sont autant de thématiques qui lui tiennent à cœur. Artiste pluridisciplinaire, elle se consacre principalement à la performance et à la vidéo au début de son parcours et s’intéresse, au fil des années, à la sculpture, à l’installation à grande échelle et aux œuvres sur papier. Elle fait feu de tout bois et utilise des matériaux industriels (fils de fer barbelés et grilles en métal, ressorts de matelas, brique, béton,bronze, verre), des objets du quotidien (ustensiles de cuisine, tapis, lits d’enfants) mais aussi ses propres cheveux et ses rognures d’ongles. Sa démarche est conceptuelle et l’esthétique de ses œuvres est minimaliste voire parfois surréaliste. « Le premier abord avec une œuvre d’art est d’ordre physique. J’aime que mon travail agisse à la fois sur les sens et sur l’intellect. Les significations, connotations et associations viennent après ce contact physique. C’est alors que fusent les idées et l’imagination » explique-t-elle.

Copyright © 2020, Zoé Schreiber

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Tracey Emin, 'Detail of Love', Galerie Xavier Hufkens

Tracey Emin, Inside My Heart, 2019

Tracey Emin, Inside My Heart, 2019

Une explosion de gribouillis, d’éclaboussures et de coulées de peinture... Témoignage pictural d’une angoisse viscérale.

Figure emblématique de l'art contemporain et protagoniste du mouvement des Young British Artists (YBA), Tracey Emin (1963-) n’a de cesse de brouiller les pistes entre son art et sa vie privée. Son travail explore la tension entre le tangible et l'impalpable, le corps et les émotions. Sa pratique protéiforme (peintures, dessins, installations, néons et sculptures) lui permet d’exprimer et d’exorciser ses obsessions, ses blessures et ses tourments. Dans ses toutes dernières oeuvres, elle lève le voile sur son cancer et sur son chemin vers la rémission, sur le deuil de sa mère et de Docket, son fidèle ami félin, sur la solitude, et materialise sa vulnérabilité et l’expérience du confinement. Sans concessions, à la fois crues et expressionnistes, les images qu’elle esquisse d’un trait impétueux et imprévisible évoquent l’intériorité du corps et nous plongent au coeur de son intimité. « L’art est, pour moi, un acte cathartique. »

Tracey Emin, Detail of Love

📍Galerie Xavier Hufkens, 44 rue Van Eyck & 107 rue St-Georges, B-1050 Bruxelles, Belgique.
À découvrir jusqu’au 19 décembre 2020.

Copyright © 2020, Zoé Schreiber

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May 18, 2020 / Zoé Schreiber