« L'histoire passe par les mêmes chemins que la géographie. » — François Mitterand
D’origine palestinienne et libanaise de naissance, la plasticienne britannique Mona Hatoum (1952-) articule sa pratique éclectique tant autour de son histoire personnelle, marquée par l'exil, la séparation et le déracinement, qu’autour de questions de société. L’instabilité géopolitique mondiale, l’errance, les conflits armés, l’enfermement, la surveillance, le féminisme sont autant de thématiques qui lui tiennent à cœur. Artiste pluridisciplinaire, elle se consacre principalement à la performance et à la vidéo au début de son parcours et s’intéresse, au fil des années, à la sculpture, à l’installation à grande échelle et aux œuvres sur papier. Elle fait feu de tout bois et utilise des matériaux industriels (fils de fer barbelés et grilles en métal, ressorts de matelas, brique, béton,bronze, verre), des objets du quotidien (ustensiles de cuisine, tapis, lits d’enfants) mais aussi ses propres cheveux et ses rognures d’ongles. Sa démarche est conceptuelle et l’esthétique de ses œuvres est minimaliste voire parfois surréaliste. « Le premier abord avec une œuvre d’art est d’ordre physique. J’aime que mon travail agisse à la fois sur les sens et sur l’intellect. Les significations, connotations et associations viennent après ce contact physique. C’est alors que fusent les idées et l’imagination » explique-t-elle.
Copyright © 2021, Zoé Schreiber
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